Dans Une question de taille, les pathologies contemporaines sont examinées sous un autre angle : celui de l’échelle :« Au moment même où le nombre ne cessait de gagner en importance dans l’évolution des sociétés et la conduite des affaires humaines, les questions de taille, d’échelle, sont devenues une tache aveugle de la réflexion philosophique moderne et contemporaine » (chap. VI, p. 170).Or selon l'auteur, les questions de taille sont parmi les plus déterminantes si l’on entend vivre dans un monde « convivial », au sens qu'Ivan Illich donnait à ce terme, et non laisser se constituer une société qui écrase l'homme, ne lui étant pas proportionnée.Sa thèse s'appuie sur le fait que dans la nature, chaque organisme n'est viable qu'a une échelle adéquate : une araignée géante s'asphyxierait, une gazelle de la taille d'une girafe se casserait les pattes...idem pour les sociétés et les cultures, affirme le philosophe. Il met au centre de sa critique de la modernité technicienne et libérale la thèse de Léopold Kohr (1909 - 1994): "Partout où quelque chose ne va pas, quelque chose est trop gros".
(lire la suite)19/11/2014 | tags : olivier rey, une question de taille, ivan illitch, albert camus, aristote, la société en question, décroissance, jacques ellul, philosophie, éthique
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