Jean-Henri Merle d'Aubigné (1794-1872)
Son père est Aimé-Robert Merle d'Aubigné (1755-1799). Il est attaché à la famille protestante Merle et descend également de Nathan d'Aubigné, demi-oncle de Madame de Maintenon. Ses parents le destinent à une carrière commerciale ; mais il choisit au collège d'être ordonné pasteur. Il est profondément inspiré par Robert Haldane, le missionnaire et prêcheur écossais qui visite alors Genève. Quand en 1817, il veut enrichir son éducation, l'Allemagne est en train de célébrer le tricentenaire de la Réformation ; il conçoit alors l'ambition d'écrire l'histoire de cette grande époque. A Berlin, il reçoit l'aide de professeurs aussi divers que J. A. W. Neander et W. M. L. de Wette. Après avoir présidé pendant 5 ans l'église protestante française de Hambourg, il est en 1823, appelé à devenir pasteur de congrégation à Bruxelles et prêcheur. Il devient aussi président du Consistoire des églises françaises et allemandes protestantes. Lors de la révolution belge de 1830 il revient à Genève, et accepte une chaire d’histoire ecclésiastique proposée par la dissidente Société évangélique, issue du mouvement du Réveil qui prêche le retour aux stricts principes de la Réforme. La Compagnie des pasteurs n’appréciant guère, lui interdit de prêcher dans le canton. Il se consacre alors au développement du Réveil. Il visite régulièrement l'Angleterre, où il effectue un D.C.L. à l'université d'Oxford, et reçoit les honneurs de la municipalité d'Édimbourg. Il décède soudainement en 1874. Il reçoit aussi le titre de docteur honoris causa des universités de New Jersey et de Berlin. Il obtient une grande médaille d'or de Prusse pour la science. Il est l'auteur de grands ouvrages de synthèse historique sur le protestantisme.