Tuer le tyran ?
Sous-titre :
Le tyrannicide dans l'Europe moderne
ISBN :
9782213644394
Editeur :
Auteur :
Collection :
Info :
450
pages -
Broché -
2009
-
Prix 25,00 €
Thèmes :
4e de couverture :
Le rideau s'ouvre sur la Florence du XVIe siècle : Lorenzo de Médicis, alias Lorenzaccio, vient de poignarder son cousin Alexandre. Comme la politique, le tyrannicide moderne naît dans la patrie de Machiavel. L'ouvrage se termine avec l'exécution de Louis XVI en 1793. Dans l'Europe moderne, tuer le tyran peut devenir légitime, comme l'enseignent la Bible avec Judith trucidant Holopherne, et l'histoire ancienne célébrant Brutus assassin de César. Mais comment distinguer entre le roi et le tyran ? Saint-Just résout la question d'un trait : "On ne règne pas innocemment." Monique Cottret montre que, entre les grands principes et la réalité, le choix n'est pas si simple. Dans le passage de la théorie raffinée à l'acte brutal, l'imaginaire tient une grande place : Jacques Clément, meurtrier d'Henri III, fut considéré par certains comme un saint alors que, trente ans plus tard, le couteau de Ravaillac, il y a tout juste quatre siècles, transforme Henri IV en héros. Charles Ier d'Angleterre, Pierre III de Russie, de quoi au juste étaient-ils coupables ? A quoi songeait Damiens, brandissant son canif contre Louis XV ? C'est ici l'histoire politique d'une idée où la mort entretient des relations privilégiées avec le sacré.
Le rideau s'ouvre sur la Florence du XVIe siècle : Lorenzo de Médicis, alias Lorenzaccio, vient de poignarder son cousin Alexandre. Comme la politique, le tyrannicide moderne naît dans la patrie de Machiavel. L'ouvrage se termine avec l'exécution de Louis XVI en 1793. Dans l'Europe moderne, tuer le tyran peut devenir légitime, comme l'enseignent la Bible avec Judith trucidant Holopherne, et l'histoire ancienne célébrant Brutus assassin de César. Mais comment distinguer entre le roi et le tyran ? Saint-Just résout la question d'un trait : "On ne règne pas innocemment." Monique Cottret montre que, entre les grands principes et la réalité, le choix n'est pas si simple. Dans le passage de la théorie raffinée à l'acte brutal, l'imaginaire tient une grande place : Jacques Clément, meurtrier d'Henri III, fut considéré par certains comme un saint alors que, trente ans plus tard, le couteau de Ravaillac, il y a tout juste quatre siècles, transforme Henri IV en héros. Charles Ier d'Angleterre, Pierre III de Russie, de quoi au juste étaient-ils coupables ? A quoi songeait Damiens, brandissant son canif contre Louis XV ? C'est ici l'histoire politique d'une idée où la mort entretient des relations privilégiées avec le sacré.
Avis :
En voulant faire l'histoire politique de l'idée de tyrannicide, Monique Cottret se penche sur un sujet souvent discuté mais jamais véritablement approfondi : on pense, notamment, au couple Henri IV/ Ravaillac. Cette analyse, puissante et fine, repose sur une documentation impressionnante et sur une réflexion qui ne l'est pas moins. Sans jamais tomber dans une érudition hermétique, l'auteure dans un style simple et efficace approfondit les mécanismes, les enjeux et les ramifications diverses du tyrannicide qui est, décidément, plus qu'une simple idée. Cet ouvrage nous montre qu'il s'agit bien d'un phénomène de civilisation qui embrasse, bien sûr, le politique et le religieux mais aussi l'art, l'imaginaire, le discours...Somme toute assez court (340 pages) ce livre magistral nous rend accessible, et ce n'est pas là son moindre mérite, la notion si complexe du tyrannicide. Sans compter que le plaisir de la lecture est renouvelé à chaque nouvelle page. A lire et faire lire...
En voulant faire l'histoire politique de l'idée de tyrannicide, Monique Cottret se penche sur un sujet souvent discuté mais jamais véritablement approfondi : on pense, notamment, au couple Henri IV/ Ravaillac. Cette analyse, puissante et fine, repose sur une documentation impressionnante et sur une réflexion qui ne l'est pas moins. Sans jamais tomber dans une érudition hermétique, l'auteure dans un style simple et efficace approfondit les mécanismes, les enjeux et les ramifications diverses du tyrannicide qui est, décidément, plus qu'une simple idée. Cet ouvrage nous montre qu'il s'agit bien d'un phénomène de civilisation qui embrasse, bien sûr, le politique et le religieux mais aussi l'art, l'imaginaire, le discours...Somme toute assez court (340 pages) ce livre magistral nous rend accessible, et ce n'est pas là son moindre mérite, la notion si complexe du tyrannicide. Sans compter que le plaisir de la lecture est renouvelé à chaque nouvelle page. A lire et faire lire...