Pourquoi on nous a sépares ?
Sous-titre :
Récits de vie croisés : des enfants placés, des parents et des professionnels
ISBN :
9782749206578
Editeur :
Auteur :
Info :
224
pages -
Broché -
2006
-
Prix 23,00 €
Thèmes :
4e de couverture :
Cet ouvrage croise les récits de Max et Rémi, enfants placés, avec ceux de Cathy, Marie et Yvon, parents d'enfants placés, celui de Line, l'assistante maternelle de la fille de Marie, et celui d'Anne, l'assistante sociale qui accompagnait Marie, avec les témoignages de deux responsables d'institutions. « Pourquoi on nous a séparés ? » est au centre du questionnement des enfants et des parents.
Ces récits éclairent d'une manière sensible et intelligente la manière dont ceux qu'on appelle « usagers » ou « clients » on intériorisé le parcours difficile qui fut le leur, la place particulière qu'ils ont dû occuper et supporter. Voici donc non pas des « histoires » mais leur histoire d'enfant, de parent ou de professionnel, à entendre, à considérer pour analyser, étayer ou changer les pratiques sociales et médico-sociales en direction des enfants et de leurs parents en grande difficulté.
Préface d'Eugène Enriquez
Christine Abels-Eber, docteur en sciences de l'éducation, est formatrice à l'Institut de travail social de Tours.
Ces récits éclairent d'une manière sensible et intelligente la manière dont ceux qu'on appelle « usagers » ou « clients » on intériorisé le parcours difficile qui fut le leur, la place particulière qu'ils ont dû occuper et supporter. Voici donc non pas des « histoires » mais leur histoire d'enfant, de parent ou de professionnel, à entendre, à considérer pour analyser, étayer ou changer les pratiques sociales et médico-sociales en direction des enfants et de leurs parents en grande difficulté.
Préface d'Eugène Enriquez
Christine Abels-Eber, docteur en sciences de l'éducation, est formatrice à l'Institut de travail social de Tours.
Cet ouvrage croise les récits de Max et Rémi, enfants placés, avec ceux de Cathy, Marie et Yvon, parents d'enfants placés, celui de Line, l'assistante maternelle de la fille de Marie, et celui d'Anne, l'assistante sociale qui accompagnait Marie, avec les témoignages de deux responsables d'institutions. « Pourquoi on nous a séparés ? » est au centre du questionnement des enfants et des parents.
Ces récits éclairent d'une manière sensible et intelligente la manière dont ceux qu'on appelle « usagers » ou « clients » on intériorisé le parcours difficile qui fut le leur, la place particulière qu'ils ont dû occuper et supporter. Voici donc non pas des « histoires » mais leur histoire d'enfant, de parent ou de professionnel, à entendre, à considérer pour analyser, étayer ou changer les pratiques sociales et médico-sociales en direction des enfants et de leurs parents en grande difficulté.
Préface d'Eugène Enriquez
Christine Abels-Eber, docteur en sciences de l'éducation, est formatrice à l'Institut de travail social de Tours.
Ces récits éclairent d'une manière sensible et intelligente la manière dont ceux qu'on appelle « usagers » ou « clients » on intériorisé le parcours difficile qui fut le leur, la place particulière qu'ils ont dû occuper et supporter. Voici donc non pas des « histoires » mais leur histoire d'enfant, de parent ou de professionnel, à entendre, à considérer pour analyser, étayer ou changer les pratiques sociales et médico-sociales en direction des enfants et de leurs parents en grande difficulté.
Préface d'Eugène Enriquez
Christine Abels-Eber, docteur en sciences de l'éducation, est formatrice à l'Institut de travail social de Tours.
Avis :
Extrait de la préface de Eugène Enriquez, professeur émérite de sociologie, Paris VII : Que le lecteur de ce livre s'attende à être, au sens le plus profond, dérangé. Non que l'auteur, Christine Abels-Eber, pourÂsuive consciemment un tel but. Les deux philosophes qu'elle évoque, et auxquels elle se réfère au début et à la fin de son livre, Spinoza et Kierkegaard, ne prononcent que des mots simples que tout le monde devrait pouvoir entendre tellement ils apparaissent, a priori, évidents : « Ne pas avoir pitié, ne pas se moquer, ne pas détester, mais comprendre » (Spinoza), « Pour aider un être je dois certainement comprendre plus que lui, mais d'abord comprendre ce qu'il comprend » (Kierkegaard). Pourtant si on laisse ces paroles séjourner en nous, elles constituent de véritables brûlots. En effet, il est facile de se moquer mais il est dur de comprendre ce que l'autre comprend. C'est pourtant à cette tâche que s'est consacrée, dans ce nouvel ouvrage, Christine Abels-Eber, qui avait déjà abordé le problème dont elle nous entretient dans son livre Enfants placés et construction d'historicité. Elle s'est donné la tâche d'entendre, de comprendre la souffrance des enfants placés et de leurs parents, les actions positives et négatives des travailleurs sociaux et des systèmes de protection de l'enfance, dans toute leur complexité, en suspendant le plus possible son jugement, les sentiments exprimés et les conduites adoptées par les divers acteurs intervenant lors d'une séparation d'un enfant de sa mère et de son placement en institution ou dans un foyer d'accueil. Pour ne pas céder à quelque tendance moralisante qu'elle aurait pu avoir, comme tous les mortels que nous sommes, elle a surtout écouté leurs paroles, qu'elle nous restitue le plus complèÂtement possible pour que nous puissions, nous lecteurs, être touchés et nous faire notre idée des situations exposées. Elle s'est, le plus possible, effacée devant les dires, les plaintes, les récriminations ou les jugements de…
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Extrait de la préface de Eugène Enriquez, professeur émérite de sociologie, Paris VII : Que le lecteur de ce livre s'attende à être, au sens le plus profond, dérangé. Non que l'auteur, Christine Abels-Eber, pourÂsuive consciemment un tel but. Les deux philosophes qu'elle évoque, et auxquels elle se réfère au début et à la fin de son livre, Spinoza et Kierkegaard, ne prononcent que des mots simples que tout le monde devrait pouvoir entendre tellement ils apparaissent, a priori, évidents : « Ne pas avoir pitié, ne pas se moquer, ne pas détester, mais comprendre » (Spinoza), « Pour aider un être je dois certainement comprendre plus que lui, mais d'abord comprendre ce qu'il comprend » (Kierkegaard). Pourtant si on laisse ces paroles séjourner en nous, elles constituent de véritables brûlots. En effet, il est facile de se moquer mais il est dur de comprendre ce que l'autre comprend. C'est pourtant à cette tâche que s'est consacrée, dans ce nouvel ouvrage, Christine Abels-Eber, qui avait déjà abordé le problème dont elle nous entretient dans son livre Enfants placés et construction d'historicité. Elle s'est donné la tâche d'entendre, de comprendre la souffrance des enfants placés et de leurs parents, les actions positives et négatives des travailleurs sociaux et des systèmes de protection de l'enfance, dans toute leur complexité, en suspendant le plus possible son jugement, les sentiments exprimés et les conduites adoptées par les divers acteurs intervenant lors d'une séparation d'un enfant de sa mère et de son placement en institution ou dans un foyer d'accueil. Pour ne pas céder à quelque tendance moralisante qu'elle aurait pu avoir, comme tous les mortels que nous sommes, elle a surtout écouté leurs paroles, qu'elle nous restitue le plus complèÂtement possible pour que nous puissions, nous lecteurs, être touchés et nous faire notre idée des situations exposées. Elle s'est, le plus possible, effacée devant les dires, les plaintes, les récriminations ou les jugements de ceux dont elle n'a voulu être que la porte-parole, sinon même le scribe. On pourra lui reprocher une telle humilité, et moi-même, rédigeant cette préface, je n'ai pas toujours pu accepter une telle attitude de réserve. J'ai eu parfois l'envie de lui dire d'être plus présente, d'être plus explicative, plus affirmative, moins humble. Et pourtant c'est en adoptant une telle posture qu'elle nous permet de prendre toute la mesure du problème qu'elle nous soumet, d'en saisir les enjeux, d'en prendre une conscience aiguë et d'être profondément bouleversés, « dérangés », par ces voix anonymes, ces personnes inconnues qui soudainement nous deviennent proches bien que lointaines, familières bien qu'étrangères, et qui parlent directement à notre raison et à nos sentiments. Christine Abels-Eber nous met en face d'un monde que nous n'avons pas l'habitude de voir ni de côtoyer, d'un monde « étranger » au nôtre mais qui peut devenir un jour le nôtre ou celui de nos enfants.