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« Histoire de la Mission Timothée »

Moissac 1939-1945 [Poche]

image Moissac 1939-1945 [Poche]

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Sous-titre :
Cité de Justes
ISBN :
9782356181749
Editeur :
Auteur :
Info :
136 pages - Broché - - Prix 10,00 € Livraison reduite
Thèmes :
Statut :
Neuf
4e de couverture :
Cette semaine en amont des célébrations du 70e anniversaire de la Libération de Moissac et de la reconnaissance de deux nouveaux « Justes » de la cité uvale (les époux Ginisty), l'historien François Boulet actuellement professeur agrégé d'histoire au lycée international de Saint-Germain-en-Laye, a tenu au Scriptorium une conférence intitulée : « Moissac de 1940 à 1944. » L'occasion pour nous de revenir sur le caractère singulier de l'histoire de Moissac durant les « années noires » : quelques 500 à 600 enfants juifs ayant pu trouver refuge dans la commune sans être inquiétés. Un sujet de prédilection pour ce Moissagais qui affectionne malgré son exil en région parisienne l'histoire du Sud-Ouest et de sa ville natale ; François Boulet ayant réalisé son mémoire de maîtrise sur « Moissac de 1848 à 1902 » (1).

Qu'est-ce qui vous a amené à vous intéresser à l'histoire de Moissac ? Et plus particulièrement à cette période des « années noires » ?

L'histoire de Moissac, depuis mon enfance, et grâce à de nombreux Moissagais – je pense à mon professeur d'histoire Jean-Paul Nunzi et au maire Jean-Michel Henryot et à sa famille —, me passionne. Cette ville a une âme forte, fidèle et riche de son histoire, de l'abbaye au Tarn. Mes études m'ont porté vers le Moissac des XIXe-XXe siècles, entre deux Napoléon - Napoléon Ier et Napoléon III — et les républicains « radicaux » les Delthil jusqu'aux citations d'André Malraux sur l'Éternel de Moissac. Suite à une thèse de doctorat sur les montagnes-refuges dans la France de l'Occupation, notamment la Montagne du Chambon-sur-Lignon, j'ai voulu mieux connaître, grâce à la famille Simon, le refuge de Moissac.

Moissac 1940-1944 : on ne peut ignorer l'histoire de la Maison des enfants juifs… Que pouvez-vous nous en dire ?

J'ai essayé de mieux comprendre l'attitude des Moissagais sous l'Occupation : les luttes politiques entre les deux camps les Salers et les Delthil, la vie économique relativement prospère, le rôle des Résista… [lire +]
Cette semaine en amont des célébrations du 70e anniversaire de la Libération de Moissac et de la reconnaissance de deux nouveaux « Justes » de la cité uvale (les époux Ginisty), l'historien François Boulet actuellement professeur agrégé d'histoire au lycée international de Saint-Germain-en-Laye, a tenu au Scriptorium une conférence intitulée : « Moissac de 1940 à 1944. » L'occasion pour nous de revenir sur le caractère singulier de l'histoire de Moissac durant les « années noires » : quelques 500 à 600 enfants juifs ayant pu trouver refuge dans la commune sans être inquiétés. Un sujet de prédilection pour ce Moissagais qui affectionne malgré son exil en région parisienne l'histoire du Sud-Ouest et de sa ville natale ; François Boulet ayant réalisé son mémoire de maîtrise sur « Moissac de 1848 à 1902 » (1).

Qu'est-ce qui vous a amené à vous intéresser à l'histoire de Moissac ? Et plus particulièrement à cette période des « années noires » ?

L'histoire de Moissac, depuis mon enfance, et grâce à de nombreux Moissagais – je pense à mon professeur d'histoire Jean-Paul Nunzi et au maire Jean-Michel Henryot et à sa famille —, me passionne. Cette ville a une âme forte, fidèle et riche de son histoire, de l'abbaye au Tarn. Mes études m'ont porté vers le Moissac des XIXe-XXe siècles, entre deux Napoléon - Napoléon Ier et Napoléon III — et les républicains « radicaux » les Delthil jusqu'aux citations d'André Malraux sur l'Éternel de Moissac. Suite à une thèse de doctorat sur les montagnes-refuges dans la France de l'Occupation, notamment la Montagne du Chambon-sur-Lignon, j'ai voulu mieux connaître, grâce à la famille Simon, le refuge de Moissac.

Moissac 1940-1944 : on ne peut ignorer l'histoire de la Maison des enfants juifs… Que pouvez-vous nous en dire ?

J'ai essayé de mieux comprendre l'attitude des Moissagais sous l'Occupation : les luttes politiques entre les deux camps les Salers et les Delthil, la vie économique relativement prospère, le rôle des Résistants avec les Loubradou — père et fils — ou l'archiprêtre Escudié par exemple, la bonté de la municipalité avec le docteur Molles, les lieux où se trouvent les Allemands de la division SS Das Reich, les combats des 19 et 20 août 1944, la vingtaine de collaborateurs - miliciens et l'épuration de 83 Moissagais, enfin les 31 morts pour la France du monument aux morts. Et alors, le refuge juif dans cette atmosphère ou mentalité moissagaise s'est dessiné avec précision.

Y a-t-il une spécificité moissagaise sur cette dernière question ?

La spécificité de Moissac est d'avoir vécu le malheur de l'inondation les 3 et 4 mars 1930 à travers ses « sauveteurs » et la « solidarité » nationale qui a suivi. En 1939-1945, tout rejoue à plein, tant au moment du terrible Exode - je pense aux Belges —, que face aux jeunes juifs israélites. Comme le dit le maire Roger Delthil : « Nous avons une dette à payer ». Des gens réfugiés méritent un toit et le ravitaillement en toutes circonstances, et sans leur demander leur « identité ». L'amalgame ou la symbiose entre la population réfugiée et les Moissagais s'est faite naturellement. L'économie locale, la culture du Midi entre les écoles catholique et républicaine, et une loi du silence bienfaitrice, ont fait le reste. Les jalousies et les dénonciations existent mais peut-être moins qu'ailleurs, et surtout sont moins nocives qu'ailleurs.

Comment expliquez-vous qu'il n'y ait aucun enfant juif de Moissac arrêté ou déporté ?

Je crois que ce refuge de plusieurs centaines d'enfants juifs est extraordinaire, tant sur le plan religieux que moral. Une élite juive était dans notre ville, joyeuse, pleine de vie. Le dernier témoignage le prouve encore une fois : Jean-Raphaël Hirsch, dans son ouvrage « Réveille-toi Papa, c'est fini » (Albin-Michel, 2014) montre à la fois la joie dans cette maison et l'épée de Damoclès sur elle. S'il n'y a eu aucune arrestation dans cette colonie, c'est dû à la vigilance de tout instant, une activité en éveil, un sauvetage enfin que les jeunes juifs ont mis en place au fur et à mesure jusqu'à la totale résistance. Je crois au rôle des « chefs » dans la Résistance comme dans le refuge : Shatta et Bouli Simon sont impressionnants. Mais la foudre peut venir à tout moment. Rappelons que sur sept « filles et fils de Moissac » au collège, morts dans cette guerre, deux sont arrêtés par la Gestapo et morts en déportation : Nicole Seyewetz et Pierre Roos.

Des centaines d'enfants sauvés de la déportation à Moissac et pourtant seulement quatre « Justes » en 2013 et 6 désormais ?

La montagne du Chambon-sur-Lignon a une soixantaine de « Justes » ; Moissac, six ; pourtant le nombre d'enfants juifs sauvés est comparable. Mais la statistique n'est pas suffisante. Il faut analyser l'esprit de ce refuge. Celui du Chambon est religieux via les protestants huguenots ; celui de Moissac est laïc et républicain. Le Chambon est une véritable capitale du protestantisme français pendant les années de l'Occupation ; Moissac est une ville tranquille, mais ayant vécu la catastrophe dans l'Entre-deux-guerres, puis reconstruite en « station uvale » autour de la manne du chasselas « doré ». Une comparaison entre les villes et villages de « Justes » s'impose maintenant. Comparer en histoire est la voie à suivre dans l'histoire des « Justes » en France.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la famille Ginisty ?

Jean-Claude Simon l'a dit avec force et émotion. La famille Ginisty est à la fois humble, bienveillante et résistante ; enfin discrète. Quant aux autres Justes (Henriette Ducom, Alice Pelous, Manuel Darrac, Jean Gainard), ils symbolisent les Moissagais entre mairie et « faux papiers », entre refuge et résistance ou deux moments extraordinaires de l'histoire moissagaise, mais sans les trompettes de la gloire. C'est cela aussi les années de l'Occupation : une action française pour autrui dans l'ombre.

(1) sous la direction du professeur Jean Estèbe. Il a également soutenu un doctorat sur « Les montagnes - refuges » sous la supervision de l'historien Pierre Laborie.

Propos recueillis p Max Lagarrigue.

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