Les grands écrits réformateurs
Sous-titre :
Luther
ISBN :
9782080706614
Editeur :
Auteur :
Pierre CHAUNU (préface), Martin LUTHER
Info :
280
pages -
Broché -
1992
-
Prix 9,50 €
Thèmes :
Statut :
Neuf
4e de couverture :
1520 : A la noblesse chrétienne de la nation allemande et La Liberté du chrétien jettent les fondements de la religion luthérienne.
« L'homme est allemand, il s'adresse à des Allemands, entendez à des périphériques qui se sentent humiliés, parce qu'il leur manque un État qui, comme le Roi de France, les protégerait, parce que leur incontestable réussite ne les met pas à l'abri du mépris d'une Italie arrogante qui les traite comme on disait jadis des colonies, nous dirons des sous-développés. Il y a beaucoup de Hans Luther dans ces lignes d'un cils de mineur dont la mère allait au bois mort et qui sait ce que la soupe sur la table entourée d'une nombreuse nichée coûte de peines et d'angoisses aux mains calleuses et aux cœurs rudes mais sensibles de laïcs que Dieu, peut-être, préfère aux moines dodus et aux prélats chamarrés. Beaucoup de démagogie, du populisme, d'étranges naïvetés. » (Pierre Chaunu)
Traduction, introduction et notes par Maurice Gravier.
Préface de Pierre Chaunu.
« L'homme est allemand, il s'adresse à des Allemands, entendez à des périphériques qui se sentent humiliés, parce qu'il leur manque un État qui, comme le Roi de France, les protégerait, parce que leur incontestable réussite ne les met pas à l'abri du mépris d'une Italie arrogante qui les traite comme on disait jadis des colonies, nous dirons des sous-développés. Il y a beaucoup de Hans Luther dans ces lignes d'un cils de mineur dont la mère allait au bois mort et qui sait ce que la soupe sur la table entourée d'une nombreuse nichée coûte de peines et d'angoisses aux mains calleuses et aux cœurs rudes mais sensibles de laïcs que Dieu, peut-être, préfère aux moines dodus et aux prélats chamarrés. Beaucoup de démagogie, du populisme, d'étranges naïvetés. » (Pierre Chaunu)
Traduction, introduction et notes par Maurice Gravier.
Préface de Pierre Chaunu.
1520 : A la noblesse chrétienne de la nation allemande et La Liberté du chrétien jettent les fondements de la religion luthérienne.
« L'homme est allemand, il s'adresse à des Allemands, entendez à des périphériques qui se sentent humiliés, parce qu'il leur manque un État qui, comme le Roi de France, les protégerait, parce que leur incontestable réussite ne les met pas à l'abri du mépris d'une Italie arrogante qui les traite comme on disait jadis des colonies, nous dirons des sous-développés. Il y a beaucoup de Hans Luther dans ces lignes d'un cils de mineur dont la mère allait au bois mort et qui sait ce que la soupe sur la table entourée d'une nombreuse nichée coûte de peines et d'angoisses aux mains calleuses et aux cœurs rudes mais sensibles de laïcs que Dieu, peut-être, préfère aux moines dodus et aux prélats chamarrés. Beaucoup de démagogie, du populisme, d'étranges naïvetés. » (Pierre Chaunu)
Traduction, introduction et notes par Maurice Gravier.
Préface de Pierre Chaunu.
« L'homme est allemand, il s'adresse à des Allemands, entendez à des périphériques qui se sentent humiliés, parce qu'il leur manque un État qui, comme le Roi de France, les protégerait, parce que leur incontestable réussite ne les met pas à l'abri du mépris d'une Italie arrogante qui les traite comme on disait jadis des colonies, nous dirons des sous-développés. Il y a beaucoup de Hans Luther dans ces lignes d'un cils de mineur dont la mère allait au bois mort et qui sait ce que la soupe sur la table entourée d'une nombreuse nichée coûte de peines et d'angoisses aux mains calleuses et aux cœurs rudes mais sensibles de laïcs que Dieu, peut-être, préfère aux moines dodus et aux prélats chamarrés. Beaucoup de démagogie, du populisme, d'étranges naïvetés. » (Pierre Chaunu)
Traduction, introduction et notes par Maurice Gravier.
Préface de Pierre Chaunu.
Avis :
L’ouvrage préfacé par Pierre Chaunu, retient deux textes fondateurs de la réforme luthérienne et de la réforme en général. Ils eurent un profond retentissement et sont le fruit d’une pensée élaborée et construite dans l’opposition à des controversistes, aussi habile que théologiquement solide. Ces textes des années 1520 sont ceux de la genèse de Luther non encore prisonnier de ces princes et de leurs prérogatives. Son texte A la noblesse chrétienne de la nation allemande se dégage de la spéculation pour être pragmatique tout en jetant les bases d’une réflexion spirituelle sur l’Eglise comme communauté. L’idée du sacerdoce universel guide sa plume pour la défense d’une nation en construction qui a autant mérité le titre d’interlocuteur théologique que n’importe quel théologien. Pour cela, il détruit dans une première partie la séparation multiséculaire entre clercs et laïcs et dans une seconde partie, il trace les grandes lignes de réformes de l’Eglise. C’est dans cette première partie, qu’il élabore les nouveaux fondements de l’Eglise tout en rasant l’édifice ecclésiologique médiéval. Impossible de passer à côté de ce texte pour comprendre les destinés de l’Europe des trois derniers siècles. Surtout inutile de vouloir comprendre l’Allemagne moderne sans lire ce texte de Luther.
De la liberté du chrétien est d’abord un écrit en latin destiné au Pape. Mais c’est dans sa traduction allemande que l’ouvrage connaîtra un grand succès. Luther solutionne l’opposition entre la servitude de l’homme en faisant appel à deux catégories anthropologiques qui ouvrent le ciel au croyant : à l’homme extérieur s’oppose l’homme intérieur ou spirituel. Et à ceux qui lui reprocheraient de badiner avec la mystique rhénane, Luther montre qu’il n’en est rien en refusant les cadres successifs de l’élévation de l’âme pour ne trouver son secours que dans la foi sublime et pure du Fils de l’homme. L’homme rempli de Dieu par la foi se tourne vers le prochain pour le servir. Corvéable de tous, le chrétien est libre de chacun.
Joyaux de la littérature réformée, les textes de Luther valent mieux qu’un détour ou une halte, ils méritent lecture et relecture. Enfin, la préface de Pierre Chaunu est, dans le ton de Luther, une formidable invitation à cette lecture pénétrante et chatoyante qui ne manque pas de renverser plus d’un bastion de notre pensée.
De la liberté du chrétien est d’abord un écrit en latin destiné au Pape. Mais c’est dans sa traduction allemande que l’ouvrage connaîtra un grand succès. Luther solutionne l’opposition entre la servitude de l’homme en faisant appel à deux catégories anthropologiques qui ouvrent le ciel au croyant : à l’homme extérieur s’oppose l’homme intérieur ou spirituel. Et à ceux qui lui reprocheraient de badiner avec la mystique rhénane, Luther montre qu’il n’en est rien en refusant les cadres successifs de l’élévation de l’âme pour ne trouver son secours que dans la foi sublime et pure du Fils de l’homme. L’homme rempli de Dieu par la foi se tourne vers le prochain pour le servir. Corvéable de tous, le chrétien est libre de chacun.
Joyaux de la littérature réformée, les textes de Luther valent mieux qu’un détour ou une halte, ils méritent lecture et relecture. Enfin, la préface de Pierre Chaunu est, dans le ton de Luther, une formidable invitation à cette lecture pénétrante et chatoyante qui ne manque pas de renverser plus d’un bastion de notre pensée.
L’ouvrage préfacé par Pierre Chaunu, retient deux textes fondateurs de la réforme luthérienne et de la réforme en général. Ils eurent un profond retentissement et sont le fruit d’une pensée élaborée et construite dans l’opposition à des controversistes, aussi habile que théologiquement solide. Ces textes des années 1520 sont ceux de la genèse de Luther non encore prisonnier de ces princes et de leurs prérogatives. Son texte A la noblesse chrétienne de la nation allemande se dégage de la spéculation pour être pragmatique tout en jetant les bases d’une réflexion spirituelle sur l’Eglise comme communauté. L’idée du sacerdoce universel guide sa plume pour la défense d’une nation en construction qui a autant mérité le titre d’interlocuteur théologique que n’importe quel théologien. Pour cela, il détruit dans une première partie la séparation multiséculaire entre clercs et laïcs et dans une seconde partie, il trace les grandes lignes de réformes de l’Eglise. C’est dans cette première partie, qu’il élabore les nouveaux fondements de l’Eglise tout en rasant l’édifice ecclésiologique médiéval. Impossible de passer à côté de ce texte pour comprendre les destinés de l’Europe des trois derniers siècles. Surtout inutile de vouloir comprendre l’Allemagne moderne sans lire ce texte de Luther.
De la liberté du chrétien est d’abord un écrit en latin destiné au Pape. Mais c’est dans sa traduction allemande que l’ouvrage connaîtra un grand succès. Luther solutionne l’opposition entre la servitude de l’homme en faisant appel à deux catégories anthropologiques qui ouvrent le ciel au croyant : à l’homme extérieur s’oppose l’homme intérieur ou spirituel. Et à ceux qui lui reprocheraient de badiner avec la mystique rhénane, Luther montre qu’il n’en est rien en refusant les cadres successifs de l’élévation de l’âme pour ne trouver son secours que dans la foi sublime et pure du Fils de l’homme. L’homme rempli de Dieu par la foi se tourne vers le prochain pour le servir. Corvéable de tous, le chrétien est libre de chacun.
Joyaux de la littérature réformée, les textes de Luther valent mieux qu’un détour ou une halte, ils méritent lecture et relecture. Enfin, la préface de Pierre Chaunu est, dans le ton de Luther, une formidable invitation à cette lecture pénétrante et chatoyante qui ne manque pas de renverser plus d’un bastion de notre pensée.
De la liberté du chrétien est d’abord un écrit en latin destiné au Pape. Mais c’est dans sa traduction allemande que l’ouvrage connaîtra un grand succès. Luther solutionne l’opposition entre la servitude de l’homme en faisant appel à deux catégories anthropologiques qui ouvrent le ciel au croyant : à l’homme extérieur s’oppose l’homme intérieur ou spirituel. Et à ceux qui lui reprocheraient de badiner avec la mystique rhénane, Luther montre qu’il n’en est rien en refusant les cadres successifs de l’élévation de l’âme pour ne trouver son secours que dans la foi sublime et pure du Fils de l’homme. L’homme rempli de Dieu par la foi se tourne vers le prochain pour le servir. Corvéable de tous, le chrétien est libre de chacun.
Joyaux de la littérature réformée, les textes de Luther valent mieux qu’un détour ou une halte, ils méritent lecture et relecture. Enfin, la préface de Pierre Chaunu est, dans le ton de Luther, une formidable invitation à cette lecture pénétrante et chatoyante qui ne manque pas de renverser plus d’un bastion de notre pensée.