Les écrivains et le pouvoir en Lorraine au XVIe siècle
ISBN :
9782745301505
Editeur :
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Collection :
Info :
990
pages -
Relié -
1999
-
Prix 141,00 €
Thèmes :
4e de couverture :
Charles III, duc souverain de Lorraine et de Bar, a régné personnellement de 1559 à 1608. Ce règne, au cours duquel s'est progressivement affirmée la notion d'Etat lorrain, constitue un excellent domaine de réflexion sur l'exercice du pouvoir. Or de tous les instruments du pouvoir, le plus insidieux peut-être, parce qu'il échappe à toute évaluation rigoureuse, est celui qui tient a u fait littéraire ou, d'une façon plus large, à la chose écrite. L'objet de ce livre est d'étudier, dans le contexte lorrain de l'époque, le rapport qui liait l'écrivain au pouvoir sous toutes ses formes, ce qui revient à montrer, plus généralement, comment l'Etat façonnait à la Renaissance le statut littéraire et, inversement, comment les auteurs élaboraient et entretenaien t les symboles de la politique. Comme microcosme du champ européen, la Lorraine peut donner une idée, à la façon d'un creuset de laboratoire, de ce qui se passait au dehors à plus grande échelle. Une telle réflexion s'inscrit dans une dynamique historique qui prend en compte les rapports de force, les événements et les circonstances. Elle n'implique pas forcément une vue panor amique de la culture littéraire, qui serait à la fois statique et quantitative. Le fait littéraire est envisagé comme une collaboration déterminante dans un système politique et culturel, et non comme l'effet d'une "docte frénésie". Après avoir établi dans un premier temps la sociologie des profils et des carrières des écrivains, on s'applique à analyser leurs vocations et leurs motivations, en distinguant par commodité ce qui relève du prince et ce qui relève de la foi. On élargit pour finir le champ de l'observation afin de faire apparaître les réseaux dans lesquels les écrivains ont évolué, les mouvements et les influences qui les ont marqués. En définitive, cette étude, qui s'appuie sur un corpus littéraire local a ussi exhaustif que possible, restaure un peu l'image de l'Etat lorrain de la Renaissance, soucieux de sa souveraineté et de son
Charles III, duc souverain de Lorraine et de Bar, a régné personnellement de 1559 à 1608. Ce règne, au cours duquel s'est progressivement affirmée la notion d'Etat lorrain, constitue un excellent domaine de réflexion sur l'exercice du pouvoir. Or de tous les instruments du pouvoir, le plus insidieux peut-être, parce qu'il échappe à toute évaluation rigoureuse, est celui qui tient a u fait littéraire ou, d'une façon plus large, à la chose écrite. L'objet de ce livre est d'étudier, dans le contexte lorrain de l'époque, le rapport qui liait l'écrivain au pouvoir sous toutes ses formes, ce qui revient à montrer, plus généralement, comment l'Etat façonnait à la Renaissance le statut littéraire et, inversement, comment les auteurs élaboraient et entretenaien t les symboles de la politique. Comme microcosme du champ européen, la Lorraine peut donner une idée, à la façon d'un creuset de laboratoire, de ce qui se passait au dehors à plus grande échelle. Une telle réflexion s'inscrit dans une dynamique historique qui prend en compte les rapports de force, les événements et les circonstances. Elle n'implique pas forcément une vue panor amique de la culture littéraire, qui serait à la fois statique et quantitative. Le fait littéraire est envisagé comme une collaboration déterminante dans un système politique et culturel, et non comme l'effet d'une "docte frénésie". Après avoir établi dans un premier temps la sociologie des profils et des carrières des écrivains, on s'applique à analyser leurs vocations et leurs motivations, en distinguant par commodité ce qui relève du prince et ce qui relève de la foi. On élargit pour finir le champ de l'observation afin de faire apparaître les réseaux dans lesquels les écrivains ont évolué, les mouvements et les influences qui les ont marqués. En définitive, cette étude, qui s'appuie sur un corpus littéraire local a ussi exhaustif que possible, restaure un peu l'image de l'Etat lorrain de la Renaissance, soucieux de sa souveraineté et de son