Le grand livre des Negro Spirituals
ISBN :
9782227299061
Editeur :
Auteur :
Info :
432
pages -
Broché -
2000
-
Prix 26,68 €
Thèmes :
4e de couverture :
Passé l'écueil d'une présentation peu aérée et d'un papier peu agréable au toucher, il faudra convenir que l'on tient là le meilleur ouvrage sur le negro spiritual actuellement disponible sur le marché. Mi-historique, mi-musical, ce livre associe avec à propos la naissance et le développement du negro spiritual du contexte historique qui l'a vu éclore.
Bruno Chenu - prêtre assomptionniste, ex-rédacteur en chef du quotidien La Croix - mêle rigueur de l'historien scrupuleux et enthousiasme de l'exégète soucieux de vulgariser son savoir. L'écriture est limpide, le plan suffisamment organisé pour que l'on comprenne la portée historique et religieuse du negro spiritual, de la terrible épreuve de l'esclavage des Noirs aux États-Unis à leur conversion au christianisme.
Suivre pas à pas les mutations sociales américaines qui conduiront les Noirs à leur libération, c'est mieux appréhender la force incantatoire du negro spiritual, expression vocale exaltée de la croyance religieuse de tout un peuple.
Un disque encarté donne de nombreux exemples significatifs des différentes formes du negro spiritual.
Pierre Guillaume
Bruno Chenu - prêtre assomptionniste, ex-rédacteur en chef du quotidien La Croix - mêle rigueur de l'historien scrupuleux et enthousiasme de l'exégète soucieux de vulgariser son savoir. L'écriture est limpide, le plan suffisamment organisé pour que l'on comprenne la portée historique et religieuse du negro spiritual, de la terrible épreuve de l'esclavage des Noirs aux États-Unis à leur conversion au christianisme.
Suivre pas à pas les mutations sociales américaines qui conduiront les Noirs à leur libération, c'est mieux appréhender la force incantatoire du negro spiritual, expression vocale exaltée de la croyance religieuse de tout un peuple.
Un disque encarté donne de nombreux exemples significatifs des différentes formes du negro spiritual.
Pierre Guillaume
Passé l'écueil d'une présentation peu aérée et d'un papier peu agréable au toucher, il faudra convenir que l'on tient là le meilleur ouvrage sur le negro spiritual actuellement disponible sur le marché. Mi-historique, mi-musical, ce livre associe avec à propos la naissance et le développement du negro spiritual du contexte historique qui l'a vu éclore.
Bruno Chenu - prêtre assomptionniste, ex-rédacteur en chef du quotidien La Croix - mêle rigueur de l'historien scrupuleux et enthousiasme de l'exégète soucieux de vulgariser son savoir. L'écriture est limpide, le plan suffisamment organisé pour que l'on comprenne la portée historique et religieuse du negro spiritual, de la terrible épreuve de l'esclavage des Noirs aux États-Unis à leur conversion au christianisme.
Suivre pas à pas les mutations sociales américaines qui conduiront les Noirs à leur libération, c'est mieux appréhender la force incantatoire du negro spiritual, expression vocale exaltée de la croyance religieuse de tout un peuple.
Un disque encarté donne de nombreux exemples significatifs des différentes formes du negro spiritual.
Pierre Guillaume
Bruno Chenu - prêtre assomptionniste, ex-rédacteur en chef du quotidien La Croix - mêle rigueur de l'historien scrupuleux et enthousiasme de l'exégète soucieux de vulgariser son savoir. L'écriture est limpide, le plan suffisamment organisé pour que l'on comprenne la portée historique et religieuse du negro spiritual, de la terrible épreuve de l'esclavage des Noirs aux États-Unis à leur conversion au christianisme.
Suivre pas à pas les mutations sociales américaines qui conduiront les Noirs à leur libération, c'est mieux appréhender la force incantatoire du negro spiritual, expression vocale exaltée de la croyance religieuse de tout un peuple.
Un disque encarté donne de nombreux exemples significatifs des différentes formes du negro spiritual.
Pierre Guillaume
Avis :
Un « cri de la conscience dans toute situation d'oppression ».
- Dans ce livre qui est effectivement un « grand livre », Bruno Chenu nous raconte avec chaleur l’épopée d’une musique, d’une libération et d’une foi ou comment le chant des esclaves est devenu un chant de révolte et d'espoir aujourd'hui universel.
- Le livre s’ouvre sur une synthèse absolument magistrale de l’histoire de l’esclavage dans les Etats du sud des Etats-Unis, de la capture sur les côtes africaines à la routinisation de l’ « institution particulière ».
- Les chapitres suivants montrent que c’est de ce contexte que naissent les negro-spirituals, métissage progressif (et non syncrétisme), spontané, de la sensibilité africaine et de l’enseignement évangélique du Réveil lors des grands camp-meetings organisés par les baptistes ou les méthodistes. Leur naissance se perd dans des origines anonymes et collectives pour devenir l’expression d’une foi adaptée à la situation d’oppression. Dans le chapitre « La foi des esclaves » – passionnant – C. dresse un tableau de la pratique religieuse de ces esclaves, de son évolution, et fait du chant le lieu de ré-humanisation des noirs asservis, une proclamation de foi tendue entre l’espoir d’une libération concrète et la manifestation d’une liberté déjà acquise intérieurement par l’expérience de conversion – sorte d’espace d’indépendance où le noir retrouve une dignité sous le regard de Dieu.
- S’ensuit une analyse du contenu théologique et thématique des negro-spirituals où l’auteur met en relief la récurrence du thème de la liberté et de son espérance – mais tout cela bien mieux analysé que je ne le résume – au travers d’une rappropriation fondamentale, celle de l’Exode d’Israël (« Une Bible à saveur d’exode ») auquel le peuple noir s’identifie. Le Negro spiritual chante la détresse et la délivrance, l’invoque, enracine la foi au sein de la souffrance par la mise en scène de héros choisis : Moïse, Josué, Daniel… Le livre s’achève sans se terminer sur l… [lire +]
- Dans ce livre qui est effectivement un « grand livre », Bruno Chenu nous raconte avec chaleur l’épopée d’une musique, d’une libération et d’une foi ou comment le chant des esclaves est devenu un chant de révolte et d'espoir aujourd'hui universel.
- Le livre s’ouvre sur une synthèse absolument magistrale de l’histoire de l’esclavage dans les Etats du sud des Etats-Unis, de la capture sur les côtes africaines à la routinisation de l’ « institution particulière ».
- Les chapitres suivants montrent que c’est de ce contexte que naissent les negro-spirituals, métissage progressif (et non syncrétisme), spontané, de la sensibilité africaine et de l’enseignement évangélique du Réveil lors des grands camp-meetings organisés par les baptistes ou les méthodistes. Leur naissance se perd dans des origines anonymes et collectives pour devenir l’expression d’une foi adaptée à la situation d’oppression. Dans le chapitre « La foi des esclaves » – passionnant – C. dresse un tableau de la pratique religieuse de ces esclaves, de son évolution, et fait du chant le lieu de ré-humanisation des noirs asservis, une proclamation de foi tendue entre l’espoir d’une libération concrète et la manifestation d’une liberté déjà acquise intérieurement par l’expérience de conversion – sorte d’espace d’indépendance où le noir retrouve une dignité sous le regard de Dieu.
- S’ensuit une analyse du contenu théologique et thématique des negro-spirituals où l’auteur met en relief la récurrence du thème de la liberté et de son espérance – mais tout cela bien mieux analysé que je ne le résume – au travers d’une rappropriation fondamentale, celle de l’Exode d’Israël (« Une Bible à saveur d’exode ») auquel le peuple noir s’identifie. Le Negro spiritual chante la détresse et la délivrance, l’invoque, enracine la foi au sein de la souffrance par la mise en scène de héros choisis : Moïse, Josué, Daniel… Le livre s’achève sans se terminer sur l… [lire +]
Un « cri de la conscience dans toute situation d'oppression ».
- Dans ce livre qui est effectivement un « grand livre », Bruno Chenu nous raconte avec chaleur l’épopée d’une musique, d’une libération et d’une foi ou comment le chant des esclaves est devenu un chant de révolte et d'espoir aujourd'hui universel.
- Le livre s’ouvre sur une synthèse absolument magistrale de l’histoire de l’esclavage dans les Etats du sud des Etats-Unis, de la capture sur les côtes africaines à la routinisation de l’ « institution particulière ».
- Les chapitres suivants montrent que c’est de ce contexte que naissent les negro-spirituals, métissage progressif (et non syncrétisme), spontané, de la sensibilité africaine et de l’enseignement évangélique du Réveil lors des grands camp-meetings organisés par les baptistes ou les méthodistes. Leur naissance se perd dans des origines anonymes et collectives pour devenir l’expression d’une foi adaptée à la situation d’oppression. Dans le chapitre « La foi des esclaves » – passionnant – C. dresse un tableau de la pratique religieuse de ces esclaves, de son évolution, et fait du chant le lieu de ré-humanisation des noirs asservis, une proclamation de foi tendue entre l’espoir d’une libération concrète et la manifestation d’une liberté déjà acquise intérieurement par l’expérience de conversion – sorte d’espace d’indépendance où le noir retrouve une dignité sous le regard de Dieu.
- S’ensuit une analyse du contenu théologique et thématique des negro-spirituals où l’auteur met en relief la récurrence du thème de la liberté et de son espérance – mais tout cela bien mieux analysé que je ne le résume – au travers d’une rappropriation fondamentale, celle de l’Exode d’Israël (« Une Bible à saveur d’exode ») auquel le peuple noir s’identifie. Le Negro spiritual chante la détresse et la délivrance, l’invoque, enracine la foi au sein de la souffrance par la mise en scène de héros choisis : Moïse, Josué, Daniel… Le livre s’achève sans se terminer sur la nature de cette espérance (« Destination ciel »), à la pointe de la foi exprimée, et que l’auteur met à sa juste place : bien qu’elle comprenne une dimension politique et que le ciel des négros a « souvent des couleurs du Nord », elle ne saurait s’y résumer ; elle transcende l’expérience négative dans des évocations d’une poésie saisissante, où la consolation de la gloire est le contrepoint d’une justice enfin rendue en faveur des opprimés.
- Laissant le plus souvent la parole aux esclaves eux-mêmes, B. Chenu a mis en appendice un choix considérable de textes et un CD – ce que ce qui est très bien pour la lecture.
S. Z.
- Dans ce livre qui est effectivement un « grand livre », Bruno Chenu nous raconte avec chaleur l’épopée d’une musique, d’une libération et d’une foi ou comment le chant des esclaves est devenu un chant de révolte et d'espoir aujourd'hui universel.
- Le livre s’ouvre sur une synthèse absolument magistrale de l’histoire de l’esclavage dans les Etats du sud des Etats-Unis, de la capture sur les côtes africaines à la routinisation de l’ « institution particulière ».
- Les chapitres suivants montrent que c’est de ce contexte que naissent les negro-spirituals, métissage progressif (et non syncrétisme), spontané, de la sensibilité africaine et de l’enseignement évangélique du Réveil lors des grands camp-meetings organisés par les baptistes ou les méthodistes. Leur naissance se perd dans des origines anonymes et collectives pour devenir l’expression d’une foi adaptée à la situation d’oppression. Dans le chapitre « La foi des esclaves » – passionnant – C. dresse un tableau de la pratique religieuse de ces esclaves, de son évolution, et fait du chant le lieu de ré-humanisation des noirs asservis, une proclamation de foi tendue entre l’espoir d’une libération concrète et la manifestation d’une liberté déjà acquise intérieurement par l’expérience de conversion – sorte d’espace d’indépendance où le noir retrouve une dignité sous le regard de Dieu.
- S’ensuit une analyse du contenu théologique et thématique des negro-spirituals où l’auteur met en relief la récurrence du thème de la liberté et de son espérance – mais tout cela bien mieux analysé que je ne le résume – au travers d’une rappropriation fondamentale, celle de l’Exode d’Israël (« Une Bible à saveur d’exode ») auquel le peuple noir s’identifie. Le Negro spiritual chante la détresse et la délivrance, l’invoque, enracine la foi au sein de la souffrance par la mise en scène de héros choisis : Moïse, Josué, Daniel… Le livre s’achève sans se terminer sur la nature de cette espérance (« Destination ciel »), à la pointe de la foi exprimée, et que l’auteur met à sa juste place : bien qu’elle comprenne une dimension politique et que le ciel des négros a « souvent des couleurs du Nord », elle ne saurait s’y résumer ; elle transcende l’expérience négative dans des évocations d’une poésie saisissante, où la consolation de la gloire est le contrepoint d’une justice enfin rendue en faveur des opprimés.
- Laissant le plus souvent la parole aux esclaves eux-mêmes, B. Chenu a mis en appendice un choix considérable de textes et un CD – ce que ce qui est très bien pour la lecture.
S. Z.