Le dialogue interreligieux
ISBN :
9782873564025
Editeur :
Auteur :
Info :
85
pages -
2008
-
Prix 8,00 €
Thèmes :
4e de couverture :
Les religions sont-elles facteurs de violence ? » C'est une question que plusieurs magazines mettent régulièrement en gros titre, pour allécher le lecteur. En effet, dans l'opinion publique, « religion » est souvent associée à intolérance. Plusieurs des conflits qui ensanglantent la planète aujourd'hui ont une composante religieuse ; dans quelle mesure les religions sont-elles directement responsables de ces affrontements ? Voilà une question controversée. Comment alors comprendre le « dialogue interreligieux » dont les responsables de l'Église catholique tiennent à dire l'importance aujourd'hui ? Ce dialogue a-t-il une réelle portée, ou n'est-il qu'un échange de politesses ?
C'est en tout cas une réalité qui connaît des hauts et des bas. La rencontre d'Assise, initiée par le pape Jean-Paul II le 27 octobre 1986, lui a donné une formidable impulsion.
Mais les difficultés n'ont pas manqué par la suite. Dans certains pays, les chrétiens sont margiÂnalisés et parfois même persécutés au nom de leur foi ; au lieu du dialogue, c'est parfois la concurrence, si ce n'est l'affrontement.
S'agit-il d'un « choc de civilisations » ? d'un choc de religions ? Bien souvent, il s'agit plutôt du choc des ignorances : l'ignorance réciproque est souvent grande, par exemple entre musulmans et chrétiens. Mgr Fitzgerald, qui a été président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, écrit dans la revue Mission de l'Eglise (janvier-mars 2008) :
« Il faut l'avouer. Depuis le 11 septembre 2001, le monde musulman fait peur. La "guerre contre le terrorisme" apparaît souvent comme une lutte contre le fanatisme islamique, sinon contre l'islam tout court. De l'autre côté, l'Occident, identifié au monde chrétien, suscite des réactions négatives de la part des musulmans, surtout dans les pays où ils sont en majorité. Ils se sentent mal compris, frustrés, en voyant tant d'obstacles mis à la réalisation de leurs aspirations. » Pourtant, ces "mondes" n'existent pas en réalité. L'Occident ne peut être identifié avec le christianisme. Les gouvernements sont de caractère laïc et ne se réfèrent pas, pour leur législation, à un code juridique chrétien. En Europe même, une simple référence aux racines chrétiennes fait difficulté.
» Les musulmans eux-mêmes ne forment pas un bloc massif. Même si les points fondamentaux de la foi islamique sont communs, il y a de grandes différences culturelles qui influencent la façon dont cette foi est vécue. »
C'est en tout cas une réalité qui connaît des hauts et des bas. La rencontre d'Assise, initiée par le pape Jean-Paul II le 27 octobre 1986, lui a donné une formidable impulsion.
Mais les difficultés n'ont pas manqué par la suite. Dans certains pays, les chrétiens sont margiÂnalisés et parfois même persécutés au nom de leur foi ; au lieu du dialogue, c'est parfois la concurrence, si ce n'est l'affrontement.
S'agit-il d'un « choc de civilisations » ? d'un choc de religions ? Bien souvent, il s'agit plutôt du choc des ignorances : l'ignorance réciproque est souvent grande, par exemple entre musulmans et chrétiens. Mgr Fitzgerald, qui a été président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, écrit dans la revue Mission de l'Eglise (janvier-mars 2008) :
« Il faut l'avouer. Depuis le 11 septembre 2001, le monde musulman fait peur. La "guerre contre le terrorisme" apparaît souvent comme une lutte contre le fanatisme islamique, sinon contre l'islam tout court. De l'autre côté, l'Occident, identifié au monde chrétien, suscite des réactions négatives de la part des musulmans, surtout dans les pays où ils sont en majorité. Ils se sentent mal compris, frustrés, en voyant tant d'obstacles mis à la réalisation de leurs aspirations. » Pourtant, ces "mondes" n'existent pas en réalité. L'Occident ne peut être identifié avec le christianisme. Les gouvernements sont de caractère laïc et ne se réfèrent pas, pour leur législation, à un code juridique chrétien. En Europe même, une simple référence aux racines chrétiennes fait difficulté.
» Les musulmans eux-mêmes ne forment pas un bloc massif. Même si les points fondamentaux de la foi islamique sont communs, il y a de grandes différences culturelles qui influencent la façon dont cette foi est vécue. »
Les religions sont-elles facteurs de violence ? » C'est une question que plusieurs magazines mettent régulièrement en gros titre, pour allécher le lecteur. En effet, dans l'opinion publique, « religion » est souvent associée à intolérance. Plusieurs des conflits qui ensanglantent la planète aujourd'hui ont une composante religieuse ; dans quelle mesure les religions sont-elles directement responsables de ces affrontements ? Voilà une question controversée. Comment alors comprendre le « dialogue interreligieux » dont les responsables de l'Église catholique tiennent à dire l'importance aujourd'hui ? Ce dialogue a-t-il une réelle portée, ou n'est-il qu'un échange de politesses ?
C'est en tout cas une réalité qui connaît des hauts et des bas. La rencontre d'Assise, initiée par le pape Jean-Paul II le 27 octobre 1986, lui a donné une formidable impulsion.
Mais les difficultés n'ont pas manqué par la suite. Dans certains pays, les chrétiens sont margiÂnalisés et parfois même persécutés au nom de leur foi ; au lieu du dialogue, c'est parfois la concurrence, si ce n'est l'affrontement.
S'agit-il d'un « choc de civilisations » ? d'un choc de religions ? Bien souvent, il s'agit plutôt du choc des ignorances : l'ignorance réciproque est souvent grande, par exemple entre musulmans et chrétiens. Mgr Fitzgerald, qui a été président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, écrit dans la revue Mission de l'Eglise (janvier-mars 2008) :
« Il faut l'avouer. Depuis le 11 septembre 2001, le monde musulman fait peur. La "guerre contre le terrorisme" apparaît souvent comme une lutte contre le fanatisme islamique, sinon contre l'islam tout court. De l'autre côté, l'Occident, identifié au monde chrétien, suscite des réactions négatives de la part des musulmans, surtout dans les pays où ils sont en majorité. Ils se sentent mal compris, frustrés, en voyant tant d'obstacles mis à la réalisation de leurs aspirations. » Pourtant, ces "mondes" n'existent pas en réalité. L'Occident ne peut être identifié avec le christianisme. Les gouvernements sont de caractère laïc et ne se réfèrent pas, pour leur législation, à un code juridique chrétien. En Europe même, une simple référence aux racines chrétiennes fait difficulté.
» Les musulmans eux-mêmes ne forment pas un bloc massif. Même si les points fondamentaux de la foi islamique sont communs, il y a de grandes différences culturelles qui influencent la façon dont cette foi est vécue. »
C'est en tout cas une réalité qui connaît des hauts et des bas. La rencontre d'Assise, initiée par le pape Jean-Paul II le 27 octobre 1986, lui a donné une formidable impulsion.
Mais les difficultés n'ont pas manqué par la suite. Dans certains pays, les chrétiens sont margiÂnalisés et parfois même persécutés au nom de leur foi ; au lieu du dialogue, c'est parfois la concurrence, si ce n'est l'affrontement.
S'agit-il d'un « choc de civilisations » ? d'un choc de religions ? Bien souvent, il s'agit plutôt du choc des ignorances : l'ignorance réciproque est souvent grande, par exemple entre musulmans et chrétiens. Mgr Fitzgerald, qui a été président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, écrit dans la revue Mission de l'Eglise (janvier-mars 2008) :
« Il faut l'avouer. Depuis le 11 septembre 2001, le monde musulman fait peur. La "guerre contre le terrorisme" apparaît souvent comme une lutte contre le fanatisme islamique, sinon contre l'islam tout court. De l'autre côté, l'Occident, identifié au monde chrétien, suscite des réactions négatives de la part des musulmans, surtout dans les pays où ils sont en majorité. Ils se sentent mal compris, frustrés, en voyant tant d'obstacles mis à la réalisation de leurs aspirations. » Pourtant, ces "mondes" n'existent pas en réalité. L'Occident ne peut être identifié avec le christianisme. Les gouvernements sont de caractère laïc et ne se réfèrent pas, pour leur législation, à un code juridique chrétien. En Europe même, une simple référence aux racines chrétiennes fait difficulté.
» Les musulmans eux-mêmes ne forment pas un bloc massif. Même si les points fondamentaux de la foi islamique sont communs, il y a de grandes différences culturelles qui influencent la façon dont cette foi est vécue. »