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La théorie du genre ou Le monde rêvé des anges

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ISBN :
9782246811770
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Info :
240 pages - Broché - - Prix : 18,00 €
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Thèmes :
Statut :
Neuf
4e de couverture :
Le Genre se veut notre nouvel Evangile, porteur de la « bonne nouvelle » que le masculin et le féminin ne sont que constructions et peuvent par conséquent être déconstruits. A cet historicisme intégral qu'elle récuse, Bérénice Levet n'oppose pas Dieu, la nature ou la tradition mais la partition que l'Europe et spécialement la France ont composée sur cette donnée universelle de la dualité des sexes : la galanterie, l'érotisme et la conversation. Non parce qu'ils sont des legs du passé mais parce qu'ils exhalent une saveur incomparable.
Forte d'une position critique, Bérénice Levet se situe à égale distance des partisans du Genre et de ses opposants : au cœur du Genre, dans cette promesse d'un monde où il n'y aurait plus ni hommes ni femmes mais des êtres rendus à une prétendue neutralité originelle, n'y a-t-il pas une volonté de couper les ailes du désir hétérosexuel, d'exorciser la hantise de l'attirance que les deux sexes s'inspirent ?
En d'autres termes, le Genre n'est-il pas le dernier avatar de la haine d'Eros, l'ultime mouture d'un puritanisme qui n'ose pas dire son nom et se pare d'un alibi progressiste ?

Bérénice Levet est docteur en philosophie et professeur de philosophie à l'Ecole Polytechnique et au Centre Sèvres. Elle est l'auteur du Musée imaginaire d'Hannah Arendt (Stock, 2011, prix Montyon de l'Académie française et prix de philosophie Perreau-Saussine) et de La Pensée des images, Entretiens avec François Boespflug sur l'art et le christianisme (Bayard, 2011). Elle collabore aux revues Le Débat, La Revue des Deux Mondes, Commentaire.
Le Genre se veut notre nouvel Evangile, porteur de la « bonne nouvelle » que le masculin et le féminin ne sont que constructions et peuvent par conséquent être déconstruits. A cet historicisme intégral qu'elle récuse, Bérénice Levet n'oppose pas Dieu, la nature ou la tradition mais la partition que l'Europe et spécialement la France ont composée sur cette donnée universelle de la dualité des sexes : la galanterie, l'érotisme et la conversation. Non parce qu'ils sont des legs du passé mais parce qu'ils exhalent une saveur incomparable.
Forte d'une position critique, Bérénice Levet se situe à égale distance des partisans du Genre et de ses opposants : au cœur du Genre, dans cette promesse d'un monde où il n'y aurait plus ni hommes ni femmes mais des êtres rendus à une prétendue neutralité originelle, n'y a-t-il pas une volonté de couper les ailes du désir hétérosexuel, d'exorciser la hantise de l'attirance que les deux sexes s'inspirent ?
En d'autres termes, le Genre n'est-il pas le dernier avatar de la haine d'Eros, l'ultime mouture d'un puritanisme qui n'ose pas dire son nom et se pare d'un alibi progressiste ?

Bérénice Levet est docteur en philosophie et professeur de philosophie à l'Ecole Polytechnique et au Centre Sèvres. Elle est l'auteur du Musée imaginaire d'Hannah Arendt (Stock, 2011, prix Montyon de l'Académie française et prix de philosophie Perreau-Saussine) et de La Pensée des images, Entretiens avec François Boespflug sur l'art et le christianisme (Bayard, 2011). Elle collabore aux revues Le Débat, La Revue des Deux Mondes, Commentaire.
Avis :
Je commencerai par un aveu. Longtemps, la théorie du genre m'a laissée indifférente. J'ai voulu croire qu'en France ses élucubrations ne franchiraient pas le cercle d'universitaires se délectant des raisonnements les plus extravagants. Une théorie non pas qui nie les différences anatomique, biologique, physiologique des sexes mais ne voit dans l'altérité des hommes et des femmes que littérature, fiction élaborée par les sociétés, devait fatalement, pensais-je, trébucher sur l'expérience concrète. Qui en outre aspirerait jamais à cet avenir radieux promis par le Genre d'un monde où il n'y aurait plus ni hommes, ni femmes, mais des individus indifférenciés, substituables les uns aux autres, rendus à une prétendue indétermination sexuelle originelle, libres de vagabonder à travers les identités, les sexualités ? Je me trompais. Elle a fini par sinon triompher, du moins se diffuser, gagner les médias, les milieux éducatifs et culturels. La promotion du genre est irrécusable. L'offensive est d'abord sémantique : ministres, journalistes, sociologues, philosophes prennent soin de bannir de leur vocabulaire l'expression d' « identité sexuelle » au profit de celle d' « identité de genre ». Les textes officiels en adoptent également le langage. On ne compte plus les rapports gouvernementaux - nous en évoquerons quelques-uns dans le cours de cet essai - destinés à promouvoir les postulats de cette nouvelle anthropologie. La théorie du genre bénéficie ensuite d'une véritable reconnaissance institutionnelle. La liste des universités et des grandes écoles lui réservant un enseignement s'allonge chaque année. Sciences-Po se flatte ainsi d'avoir été pionnière en ce domaine instaurant en 2011 une chaire des Études sur le Genre. Les collectifs de recherche sur le genre essaiment. Depuis mars 2010, à l'initiative d'étudiants liés de près ou de loin à l'association des Lesbiennes, Gays, Bi et Trans de France (LGBT), l'école de la rue Saint-Guillaume organise dans son enceinte la « Que… [lire +]
Je commencerai par un aveu. Longtemps, la théorie du genre m'a laissée indifférente. J'ai voulu croire qu'en France ses élucubrations ne franchiraient pas le cercle d'universitaires se délectant des raisonnements les plus extravagants. Une théorie non pas qui nie les différences anatomique, biologique, physiologique des sexes mais ne voit dans l'altérité des hommes et des femmes que littérature, fiction élaborée par les sociétés, devait fatalement, pensais-je, trébucher sur l'expérience concrète. Qui en outre aspirerait jamais à cet avenir radieux promis par le Genre d'un monde où il n'y aurait plus ni hommes, ni femmes, mais des individus indifférenciés, substituables les uns aux autres, rendus à une prétendue indétermination sexuelle originelle, libres de vagabonder à travers les identités, les sexualités ? Je me trompais. Elle a fini par sinon triompher, du moins se diffuser, gagner les médias, les milieux éducatifs et culturels. La promotion du genre est irrécusable. L'offensive est d'abord sémantique : ministres, journalistes, sociologues, philosophes prennent soin de bannir de leur vocabulaire l'expression d' « identité sexuelle » au profit de celle d' « identité de genre ». Les textes officiels en adoptent également le langage. On ne compte plus les rapports gouvernementaux - nous en évoquerons quelques-uns dans le cours de cet essai - destinés à promouvoir les postulats de cette nouvelle anthropologie. La théorie du genre bénéficie ensuite d'une véritable reconnaissance institutionnelle. La liste des universités et des grandes écoles lui réservant un enseignement s'allonge chaque année. Sciences-Po se flatte ainsi d'avoir été pionnière en ce domaine instaurant en 2011 une chaire des Études sur le Genre. Les collectifs de recherche sur le genre essaiment. Depuis mars 2010, à l'initiative d'étudiants liés de près ou de loin à l'association des Lesbiennes, Gays, Bi et Trans de France (LGBT), l'école de la rue Saint-Guillaume organise dans son enceinte la « Queer Week », une semaine d'ateliers, conférences, animations autour d'un thème (l'art en 2013) systématiquement abordé au travers du prisme du genre et des sexualités - le pluriel est de rigueur. En septembre 2011, à l'initiative du ministre (de droite) de l'Éducation nationale de l'époque, Luc Chatel, les postulats anthropologiques et philosophiques du Genre sont introduits dans l'enseignement des Sciences de la vie et de la Terre des classes de premières L et ES. Ainsi au chapitre « Féminin-Masculin », que les manuels déclinent chacun à leur manière (« Devenir homme ou femme » [Bordas], « Être homme ou femme » [Hatier]), les élèves apprendront-ils que si « le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, ce n'est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin » (Hachette), que l'identité sexuelle « dépend d'une part du genre conféré à la naissance, d'autre part du conditionnement social » (Bordas), que « le contexte culturel a une influence majeure sur le comportement sexuel » (Hachette), en sorte que « si, dans un groupe social, il existe une forte valorisation du couple hétérosexuel et une forte homophobie, la probabilité est grande que la majorité des jeunes apprennent des scénarios hétérosexuels » (Bordas) ou encore que « l'orientation sexuelle, qui peut parfois différer de l'identité sexuelle, ne dépend pas de caractères chromosomiques ou anatomiques, mais relève de l'intimité et des choix de vie. L'hétérosexualité, l'homosexualité, la bisexualité sont des orientations sexuelles » (Hatier). Mais l'intérêt que l'Éducation nationale manifeste pour le Genre ne se limite pas à cette initiation réservée à quelques lycéens. (...)

La théorie du genre ou Le monde rêvé des anges - par Bérénice LEVET - Editeur GRASSET ED.


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