De tout temps, le piège religieux le plus courant fut de vouloir gagner la faveur divine par sa justice propre. Or, aucune épitre n'établit mieux que la seule justice que Dieu puisse agréer, la seule dont on puisse vivre, c'est la justice parfaite du Christ. Il existe d'excellents commentaires sur les Romains, en anglais surtout. Mais, en français particulièrement, il y en a peu qui ne soient ou trop techniques pour le lecteur moyen ou trop libres à l'égard du texte original. Tout en présentant le fruit de sa propre exégèse en même temps qu'une synthèse de ce que l'auteur a trouvé de meilleur dans les divers commentaires, il a tenté d'échapper au double piège d'une trop grande technicité ou d'une trop grande liberté. Les réactions des lecteurs et l'utilisation de « La Justice qui fait vivre » dans plusieurs écoles bibliques autorisent à croire que l'auteur a réussi cette gageure.