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Les galères de France et les galériens protestants des XVIIe et XVIIIe siècles tome II

image Les galères de France et les galériens protestants des XVIIe et XVIIIe siècles tome II




Disponibilité

Épuisé
Prix à titre indicatif. Contactez-nous pour plus de renseignements.
ISBN :
9782859980172
Editeur :
Auteur :
Info :
439 pages - - Prix 19,00 € Livraison reduite
Thèmes :
4e de couverture :
Si Louis XIV ne fut pas l'inventeur des galères, il eut la triste gloire d'en maintenir l'institution dans une époque où elle s'avérait pratiquement inutile. Symbole de sa puissance et de sa « justice » inflexible, les galères, bagne militaire exemplaire, s'identifiaient à un enfer pire que la mort pour tous ceux qui menaçaient l'absolutisme royal. Peuplement hétérogène où les filous, voleurs et criminels restent minoritaires. A côté d'eux, des esclaves turcs, des déserteurs, des contrebandiers et faux sauniers, des paysans révoltés, des protestants. C'est à partir de 1680 et surtout après la Révocation de l'Edit de Nantes que s'accrut le nombre de ces derniers. Les motifs de condamnation étaient simples : tentative de fuite à l'étranger ; aide à ceux qui sortent du royaume ; assistance à une assemblée religieuse illicite ; hébergement d'un pasteur ou d'un fugitif recherché par les autorités ; port d'armes ou participation à des soulèvements, comme la révolte des Cévennes.
Quelle était leur importance ? André Zysberg évoque les « 1450 galériens protestants du règne de Louis XIV », mais les religionnaires continuèrent à être envoyés aux galères jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, le bagne ayant alors remplacé l'institution et le nom de galérien ayant cédé la place à celui de forçat.
Soulignons, au passage, que le roi « très chrétien », poussé notamment par le parti catholique et les aumôniers des galères - acharnés à vouloir convertir les irréductibles huguenots -, fut toujours attentif à ce que les « obstinés » subissent leur peine avec la plus grande rigueur. En fait, plus de la moitié de ces galériens pour la foi meurent dans les trois premières années de leur détention. Les survivants endurent plus ou moins longtemps leur supplice : 40 % environ sont libérés au bout de trois ans - soit qu'ils aient abjuré, soit qu'ils aient bénéficié d'interventions des puissances étrangères ou de personnages influents - ; 20 % subissent entre quatre et neuf ans de peine ; 24% r… [lire +]
Si Louis XIV ne fut pas l'inventeur des galères, il eut la triste gloire d'en maintenir l'institution dans une époque où elle s'avérait pratiquement inutile. Symbole de sa puissance et de sa « justice » inflexible, les galères, bagne militaire exemplaire, s'identifiaient à un enfer pire que la mort pour tous ceux qui menaçaient l'absolutisme royal. Peuplement hétérogène où les filous, voleurs et criminels restent minoritaires. A côté d'eux, des esclaves turcs, des déserteurs, des contrebandiers et faux sauniers, des paysans révoltés, des protestants. C'est à partir de 1680 et surtout après la Révocation de l'Edit de Nantes que s'accrut le nombre de ces derniers. Les motifs de condamnation étaient simples : tentative de fuite à l'étranger ; aide à ceux qui sortent du royaume ; assistance à une assemblée religieuse illicite ; hébergement d'un pasteur ou d'un fugitif recherché par les autorités ; port d'armes ou participation à des soulèvements, comme la révolte des Cévennes.
Quelle était leur importance ? André Zysberg évoque les « 1450 galériens protestants du règne de Louis XIV », mais les religionnaires continuèrent à être envoyés aux galères jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, le bagne ayant alors remplacé l'institution et le nom de galérien ayant cédé la place à celui de forçat.
Soulignons, au passage, que le roi « très chrétien », poussé notamment par le parti catholique et les aumôniers des galères - acharnés à vouloir convertir les irréductibles huguenots -, fut toujours attentif à ce que les « obstinés » subissent leur peine avec la plus grande rigueur. En fait, plus de la moitié de ces galériens pour la foi meurent dans les trois premières années de leur détention. Les survivants endurent plus ou moins longtemps leur supplice : 40 % environ sont libérés au bout de trois ans - soit qu'ils aient abjuré, soit qu'ils aient bénéficié d'interventions des puissances étrangères ou de personnages influents - ; 20 % subissent entre quatre et neuf ans de peine ; 24% résistent de dix à quinze ans ; enfin, 17 % ont passé entre seize et trente ans de leur vie aux galères !
Avec pudeur mais avec force, Gaston Tournier a su restituer cet enfer quotidien : ignominie des cachots surpeuplés où étaient jetés les protestants arrêtés ; longs cortèges d'hommes enchaînés sillonnant le pays par tous les temps ; ferrement au banc de la chiourme où, harcelés de coups, dévorés par la vermine, sous un soleil de plomb ou dans les tempêtes et les combats, ils ramaient jusqu'à épuisement, mangeaient une nourriture abjecte, dormaient sur l'emplacement même où ils devaient faire leurs besoins, où souvent aussi ils mouraient. Mais c'est pour mieux souligner leur résistance et leur foi. Car, malgré les souffrances et les pires traitements ; ces hommes pour la plupart ne cédèrent point. La fermeté de leurs convictions les armait contre le désespoir et la mort.
Gaston Tournier a eu l'immense mérite d'établir les notices biographiques des 2800 protestants qui, durant près d'un siècle, souffrirent sur les galères - chiffre considérable, même s'il reste sans doute inférieur à l'ensemble des condamnés. Etude essentielle pour une meilleure connaissance de la condition pénitentiaire sous l'Ancien Régime et travail irremplaçable pour tous ceux qui s'intéressent au protestantisme français des XVIIe et XVIIIe siècles. A travers cette généalogie des martyrs de la foi, ils pourront confronter leur sensibilité à des visages sortis de l'ombre, voire se découvrir certaines parentés ou complicités insoupçonnées.

Les galères de France et les galériens protestants des XVIIe et XVIIIe siècles tome II - par Gaston TOURNIER - Editeur PRESSE DU LANGUEDOC



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