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La noirceur de Dieu

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ISBN :
9782830901429
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294 pages - Broché - - Prix 22,30 € Livraison reduite
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4e de couverture :
Ce livre est la première traduction française de l'une des œuvres majeures de J. H. Cone. C'est l'occasion unique d'écouter la voix d'un Noir en colère qui est un théologien, et un théologien chrétien. Mais l'intérêt de cet ouvrage ne s'arrête pas là. Son auteur nous montre, en effet, comment l'héritage africain des Noirs américains se trouve assumé, et sans doute réinterprété en christianisme, au titre d'une tradition certes fort lointaine, mais bien présente. La mémoire du génocide, de la traite des esclaves, du trafic triangulaire se trouve omniprésente dans cette tentative d'en rendre compte du point du vue des opprimés eux-mêmes.
Nous sommes donc en présence d'une sorte de théologie du Tiers Monde en pleine Amérique du Nord, paradoxe que ce livre cherche à penser.
Pour faire à son tour l'expérience d'un décentrement radical, le lecteur doit entendre directement ces thèses. Le point essentiel de la discussion étant, on le devine, de savoir si nous sommes là en face d'une idéologie de la libération ou, au contraire, mis en demeure d'écouter la parole d'une théologie chrétienne appuyée sur une réflexion fortement charpentée et argumentée. Une parmi d'autres, certes, mais qui existe.

Henry Mottu

Né en 1938 à Fordyce dans l'Arkansas. James H. Cone est le porte-parole le plus éminent des théologiens noirs américains. Depuis 1969, il enseigne la théologie systématique à l'
Union Theological Seminary de New York, près de Harlem. Il fait partie de l'Association œcuménique des théologiens du Tiers Monde et prépare actuellement un ouvrage important sur deux figures de la tradition noire américaine, Malcolm X et Martin Luther King.
Ce livre est la première traduction française de l'une des œuvres majeures de J. H. Cone. C'est l'occasion unique d'écouter la voix d'un Noir en colère qui est un théologien, et un théologien chrétien. Mais l'intérêt de cet ouvrage ne s'arrête pas là. Son auteur nous montre, en effet, comment l'héritage africain des Noirs américains se trouve assumé, et sans doute réinterprété en christianisme, au titre d'une tradition certes fort lointaine, mais bien présente. La mémoire du génocide, de la traite des esclaves, du trafic triangulaire se trouve omniprésente dans cette tentative d'en rendre compte du point du vue des opprimés eux-mêmes.
Nous sommes donc en présence d'une sorte de théologie du Tiers Monde en pleine Amérique du Nord, paradoxe que ce livre cherche à penser.
Pour faire à son tour l'expérience d'un décentrement radical, le lecteur doit entendre directement ces thèses. Le point essentiel de la discussion étant, on le devine, de savoir si nous sommes là en face d'une idéologie de la libération ou, au contraire, mis en demeure d'écouter la parole d'une théologie chrétienne appuyée sur une réflexion fortement charpentée et argumentée. Une parmi d'autres, certes, mais qui existe.

Henry Mottu

Né en 1938 à Fordyce dans l'Arkansas. James H. Cone est le porte-parole le plus éminent des théologiens noirs américains. Depuis 1969, il enseigne la théologie systématique à l'
Union Theological Seminary de New York, près de Harlem. Il fait partie de l'Association œcuménique des théologiens du Tiers Monde et prépare actuellement un ouvrage important sur deux figures de la tradition noire américaine, Malcolm X et Martin Luther King.
Avis :
Cone s’attache dans cette œuvre fondamentale, à définir la valeur de l’Evangile pour les noirs qui depuis 400 ans luttent aux Etats-Unis pour être des hommes et pour la justice.
A partir de cette idée qu’il n’existe pas de théologie objective en tant qu’émanation de la réflexion humaine, il faut se résoudre, nous dit Cone, à considérer la théologie noire comme une production de l’expérience socioreligieuse des noirs. Autrement dit, qu’apporte Jésus aux noirs africains d’Amérique ? L’espoir du peuple noir est que la liberté sera acquise car le Dieu de la Bible est un Dieu libérateur. Universel, ce message est en même temps particulier car la théologie qui parle du transcendant ne peut en parler que dans un contexte social défini. Pour autant connaître le Dieu véritable c’est connaître celui qui intervient dans l'existence et change les conditions d’opprimés en libérés. Ainsi le théologien doit s’intéresser au social et à l’économique car c’est là que Dieu intervient pour faire connaître sa justice. Le théologien se doit d’être prophète en devenant la voix des faibles et en rappelant que le Dieu de la Bible libère encore aujourd’hui. Or oublier cela c’est faire de la théologie antichrétienne.
En même temps, pour dépasser Feuerbach, les théologiens noirs doivent dépasser un discours qui ne serait que le fruit de projection humaine et de données biologiques. La théologie noire ne doit pas être ce que le peuple noir veut mais ce que Dieu veut car il est le seul fondement de l’existence. Cette Parole est vraie parce qu’elle est mienne et révélation parce qu’elle est inscrite en moi.
A ce qui peut paraître un subjectivisme sans preuve se superpose un témoignage de la grandeur de l’Evangile libérateur qui transcende les opprimés par son existence autonome. Cone poursuit en affirmant que la vérité de l’Evangile ce n’est pas simplement dire ce que Jésus l’opprimé à fait pour libérer les hommes. Mais la vérité c’est l’irruption de Christ dans notre situation pour nous eng… [lire +]
Cone s’attache dans cette œuvre fondamentale, à définir la valeur de l’Evangile pour les noirs qui depuis 400 ans luttent aux Etats-Unis pour être des hommes et pour la justice.
A partir de cette idée qu’il n’existe pas de théologie objective en tant qu’émanation de la réflexion humaine, il faut se résoudre, nous dit Cone, à considérer la théologie noire comme une production de l’expérience socioreligieuse des noirs. Autrement dit, qu’apporte Jésus aux noirs africains d’Amérique ? L’espoir du peuple noir est que la liberté sera acquise car le Dieu de la Bible est un Dieu libérateur. Universel, ce message est en même temps particulier car la théologie qui parle du transcendant ne peut en parler que dans un contexte social défini. Pour autant connaître le Dieu véritable c’est connaître celui qui intervient dans l'existence et change les conditions d’opprimés en libérés. Ainsi le théologien doit s’intéresser au social et à l’économique car c’est là que Dieu intervient pour faire connaître sa justice. Le théologien se doit d’être prophète en devenant la voix des faibles et en rappelant que le Dieu de la Bible libère encore aujourd’hui. Or oublier cela c’est faire de la théologie antichrétienne.
En même temps, pour dépasser Feuerbach, les théologiens noirs doivent dépasser un discours qui ne serait que le fruit de projection humaine et de données biologiques. La théologie noire ne doit pas être ce que le peuple noir veut mais ce que Dieu veut car il est le seul fondement de l’existence. Cette Parole est vraie parce qu’elle est mienne et révélation parce qu’elle est inscrite en moi.
A ce qui peut paraître un subjectivisme sans preuve se superpose un témoignage de la grandeur de l’Evangile libérateur qui transcende les opprimés par son existence autonome. Cone poursuit en affirmant que la vérité de l’Evangile ce n’est pas simplement dire ce que Jésus l’opprimé à fait pour libérer les hommes. Mais la vérité c’est l’irruption de Christ dans notre situation pour nous engager dans la vérité divine. Tel est le nœud de la question christologique. Ce Jésus particulier est venu libérer les petits à une époque particulière ; ainsi aujourd’hui les petits ce sont les noirs et ignorer leur libération c’est ignorer le Christ. La noirceur de Christ c’est affirmé que Dieu ne laisse pas les opprimés seuls. Comme il était avec les opprimés en Egypte, il est avec eux en Amérique.
Cette certitude conduit à l’espérance d’une pleine liberté dans l’au-delà qui est le sens même de la liberté et le fondement de la force pour lutter. Bien sûr, le retard dans l’accomplissement de la libération jette un défi aux théologiens noirs qui voit le peuple noir souffrir. Les spirituals et les blues analysés par Cone expriment cette douleur mais cela ne peut démentir la foi. Car Jésus-Christ est la parole décisive de Dieu en faveur de la libération et le seul garant de notre lutte.
Cone en vient au moyen d’obtenir cette libération et notamment à la question de la violence révolutionnaire. En posant la question éthique de manière pratique et non plus théorique. J.Cone recentre le débat de manière fondamentale, pertinente et brillante. Jésus s’identifie avec les noirs et agit aujourd’hui. Il s’identifie avec ceux qui luttent pour acquérir leur liberté. Du coup, Cone termine en posant la question de la réconciliation qui à ses yeux refuse l’oubli invite d’abord à l’unité des noirs pour contraindre le blanc à réfléchir et repenser lui-même la réconciliation.
En 10 chapitres, cet essai brillant déroute, pose des questions très concrètes à la foi du chrétien. Si l’on ne peut suivre l’argumentation théologique dans tous les domaines, il faut reconnaître que l’édifice est solidement bâti mais qu’il lui manque une perspective de différenciation sociale trop absente et une approche de la négritude trop américano-centrée. Pour autant, son développement sur la réconciliation et la violence pourrait nourrir des parallèles et des réflexions sur le rapport catholiques-protestants.
En tout cas les ouvrages de J.Cone ont le mérite de poser la question de la liberté chrétienne d’une manière toute particulière qui déroute et qui interroge. Très stimulante cette réflexion décentre le débat des terres européennes.

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