Il a cent ans, la Société des Nations, tout juste crée, se trouve face à un défi de taille ; le premier conflit mondial et ses répercussions ont jeté des centaines de milliers de personnes sur les routes, et les politiques nationalistes de certains Etats ont privé des milliers d'entre eux de toute appartenance reconnue ; ces apatrides représentent pour la communauté internationale un enjeu majeur, mais la question des réfugiés échappe finalement à la SDN, faute de moyens et de volonté politique.
Suivant les pas de Fridtjof Nansen, Gustave Ador ou encore Hannah Arendt, cinq étudiants de Sciences Po, sous la houlette d'Hélène de Champchesnel, esquissent dans cet ouvrage les grandes étapes de l'émergence de la figure du réfugié politique, victime de drames sans précédent échouée aux marges de l'histoire.