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L'académie de Lausanne entre Humanisme et Réforme (ca. 1537-1560)

image L'académie de Lausanne entre Humanisme et Réforme (ca. 1537-1560)




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9789004210387
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4e de couverture :
L'Académie de Lausanne méritait bien qu'une thèse de doctorat lui fût consacrée, ne serait-ce que pour bousculer l'historiographie, en apportant un éclairage inédit sur la mise en Å“uvre de la première Haute Ecole protestante en territoire francophone. Si Karine Crousaz ne sous-estime pas les enjeux politiques et confessionnels qui président à la création de l'Institution lausannoise, elle tient les idéaux humanistes en matière de pédagogie pour un aspect contextuel déterminant. Dès lors que les réformateurs sont accusés de détruire les « bonnes Lettres », autrement dit l'éducation et, avec elle, la cohésion sociale, l'instruction des jeunes élites apparaît comme une priorité du temps et des gouvernements. La perspective est originale, rigoureusement fondée sur la (re-)lecture fine et l'exploitation ingénieuse de multiples sources éclectiques, manuscrites et imprimées.

Pas à pas, Karine Crousaz décortique le processus d'éclosion de la Schola lausannensis en référence au contexte de la formation européenne et suisse. Elle accompagne ainsi l'évolution d'une académie à la recherche d'elle-même, de ses balbutiements en 1537 à l'élaboration de ses lois organiques entre 1545 et 1547, lesquelles articulent les études en deux niveaux – inférieur avec sept classes (schola privata) et supérieur avec quatre classes (schola publica). A suivre l'auteure, magistrats et pasteurs communient alors dans l'idéal de la transmission d'un savoir édificateur, qui, sous l'influence de l'humaniste strasbourgeois Jean Sturm, leur inspire des structures scolaires propices à l'acquisition d'une « piété lettrée ». Toutefois, l'implication de l'Etat de Berne, alors réduite à la création généreuse (sic) d'un pensionnat de 12 boursiers en 1540, est vite estompée par le débat intellectuel entre les figures marquantes du moment, notamment celles du réformateur vaudois Pierre Viret, du pédagogue neuchâtelois Maturin Cordier, de l'humaniste italien Celio Secondo Curione et du pasteur bernois Simon … [lire +]
L'Académie de Lausanne méritait bien qu'une thèse de doctorat lui fût consacrée, ne serait-ce que pour bousculer l'historiographie, en apportant un éclairage inédit sur la mise en Å“uvre de la première Haute Ecole protestante en territoire francophone. Si Karine Crousaz ne sous-estime pas les enjeux politiques et confessionnels qui président à la création de l'Institution lausannoise, elle tient les idéaux humanistes en matière de pédagogie pour un aspect contextuel déterminant. Dès lors que les réformateurs sont accusés de détruire les « bonnes Lettres », autrement dit l'éducation et, avec elle, la cohésion sociale, l'instruction des jeunes élites apparaît comme une priorité du temps et des gouvernements. La perspective est originale, rigoureusement fondée sur la (re-)lecture fine et l'exploitation ingénieuse de multiples sources éclectiques, manuscrites et imprimées.

Pas à pas, Karine Crousaz décortique le processus d'éclosion de la Schola lausannensis en référence au contexte de la formation européenne et suisse. Elle accompagne ainsi l'évolution d'une académie à la recherche d'elle-même, de ses balbutiements en 1537 à l'élaboration de ses lois organiques entre 1545 et 1547, lesquelles articulent les études en deux niveaux – inférieur avec sept classes (schola privata) et supérieur avec quatre classes (schola publica). A suivre l'auteure, magistrats et pasteurs communient alors dans l'idéal de la transmission d'un savoir édificateur, qui, sous l'influence de l'humaniste strasbourgeois Jean Sturm, leur inspire des structures scolaires propices à l'acquisition d'une « piété lettrée ». Toutefois, l'implication de l'Etat de Berne, alors réduite à la création généreuse (sic) d'un pensionnat de 12 boursiers en 1540, est vite estompée par le débat intellectuel entre les figures marquantes du moment, notamment celles du réformateur vaudois Pierre Viret, du pédagogue neuchâtelois Maturin Cordier, de l'humaniste italien Celio Secondo Curione et du pasteur bernois Simon Sulzer. La question des relations entre les autorités civiles et ecclésiastiques n'est pas pour autant contournée ; elle surgit à chaque fois que la conception bernoise de l'Eglise d'Etat, telle que la doctrine zwinglienne et les Actes du Synode de 1528 la définissent, est confrontée à une velléité d'obédience calviniste de séparation entre l'Etat et l'Eglise. Ainsi la crise de 1558 / 59 devient-elle la résultante des conflits antérieurs (1542, 1548 /49) et metelle un terme à l'âge d'or éphémère de l'Ecole de Lausanne (1550 –1558) avec l'exode de ses parangons de l'enseignement et de ses étudiants à Genève, simultanément dotée d'une Académie désormais concurrente.

Sur un plan plus concret ou en prise directe sur une certaine réalité d'Ancien Régime, Karine Crousaz aborde, avec les nuances d'usage, la complexité du financement de l'Institution lausannoise (salaires, bourses d'études et infrastructures); le profil des professeurs (procédure de nomination, origine, compétences, expérience); le portrait diversiforme des étudiants, tant par leur provenance que par leur statut social et leurs moyens de subsistance ; la formation résolument en adéquation avec les idéaux humanistes poursuivis par les pédagogues protestants comme catholiques, jésuites inclus.

Pour Karine Crousaz, la chose est entendue : l'Académie de Lausanne ne relève d'aucun modèle théorique publié jusqu'à elle ; l'Institution a, au mieux, réalisé la synthèse des expériences pédagogiques menées à Zurich, Strasbourg, Paris et Louvain pour incarner, dès la promulgation de ses lois organiques en 1547, « l'archétype de toutes les Académies calvinistes […] fondées aux XVIe et XVIIe siècles, que ce soit à Genève, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Ecosse, en Pologne ou encore aux Etats-Unis, dont les trois premiers Colleges, Harvard, William and Mary, Yale, se situent dans la même tradition … ». Foin de retenue historiographique, osons : Lausanne négligée ! Lausanne dévalorisée ! Lausanne caricaturée ! Mais Lausanne réhabilitée par un ouvrage savamment ciblé.

L'académie de Lausanne entre Humanisme et Réforme - par Karine CROUZAS - Editeur BRILL



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