L'évangile au risque de la parole… quel beau titre. Il s'agit bien, en effet, d'un risque, risque que les Église ont voulu, longtemps, ne pas courir : lors de la société dite chrétienté, elles se sont appuyées sur le pourvoir séculier pour tenter d'imposer un christianisme conforme à leur désir, pourchassant hérétiques et mécréants. Aujourd'hui encore ne cherche-t-on pas à limiter ce risque de mille manières : doctrine figée, orthopraxie, mise en avant de l'émotion, légitimation du christianisme en tant qu'"héritage", ritualisme, acculturation à la modernité ?...
Pourtant la laïcité oblige - salutairement - les Églises à abandonner toute prétention de domination et de pouvoir, pour une seule revendication : la liberté d'annoncer l'Évangile à temps et à contretemps. Et cette liberté de l'annonce rencontre une autre liberté, celle de l'écoute ; elle s'adresse à un être humain qui n'a aucune obligation sociale ou morale d'être chrétien. Tel Jacob, chacun peut combattre avec l'ange. Serge Oberkampf de Dabrun s'est exposé, dimanche après dimanche, au risque de prêcher et nombreux sont ceux qui ont souhaité que ses prédications puissent être livrées à un plus large public...
Aux lectrices et lecteurs de savoir s'ils veulent, à leur tour, courir le risque d'une aventure en ouvrant ce livres.