Histoire populaire des camisards
ISBN :
9782750243272
Editeur :
Auteur :
Info :
232
pages -
Broché -
1998
-
Prix 20,00 €
Thèmes :
Statut :
Neuf
4e de couverture :
Le 18 Octobre 1685, Louis XIV avait révoqué l'édit de Nantes, ou plutôt il avait constaté qu'il n'existait plus; car des libertés que Henri IV avait octroyées à ses fidèles huguenots, il ne restait presque plus de traces.
Quinze ans après l'inique et inintelligente révocation de cet édit, qui causa la ruine morale et matérielle de la France, on aurait pu se demander, et non sans raison, s'il y avait jamais eu, dans tout le royaume, une seule Église protestante. En effet, à part deux temples, ceux de Collet-de Dèze et de Vézenobres, tous ceux des hautes et basses Cévennes avaient été brûlés ou démolis. De sept cent pasteurs en exercice, il n'en restait pas un seul. Tous, loin de la mère-patrie, mangeaient le pain amer de l'exil. Des dix prédicants du désert qui avaient exercé leur périlleux ministère de 1686 à 1700, un seul, Roman, avait, à travers mille périls, gagné la frontière; les neufs autres avaient été brûlés ou pendus. Les protestants, enfin, avaient perdu jusqu'à leur nom: Louis XIV le leur avait enlevé. Il n'y avait, dans les États de cet implacable despote, que d'anciens et de nouveaux catholiques, et le clergé romain, dans la joie de son triomphe, entonnait des Te Deum et des Alléluia pour rendre grâce à Dieu d'avoir extirpé du sol français le protestantisme, "cette damnable hérésie."
Quinze ans après l'inique et inintelligente révocation de cet édit, qui causa la ruine morale et matérielle de la France, on aurait pu se demander, et non sans raison, s'il y avait jamais eu, dans tout le royaume, une seule Église protestante. En effet, à part deux temples, ceux de Collet-de Dèze et de Vézenobres, tous ceux des hautes et basses Cévennes avaient été brûlés ou démolis. De sept cent pasteurs en exercice, il n'en restait pas un seul. Tous, loin de la mère-patrie, mangeaient le pain amer de l'exil. Des dix prédicants du désert qui avaient exercé leur périlleux ministère de 1686 à 1700, un seul, Roman, avait, à travers mille périls, gagné la frontière; les neufs autres avaient été brûlés ou pendus. Les protestants, enfin, avaient perdu jusqu'à leur nom: Louis XIV le leur avait enlevé. Il n'y avait, dans les États de cet implacable despote, que d'anciens et de nouveaux catholiques, et le clergé romain, dans la joie de son triomphe, entonnait des Te Deum et des Alléluia pour rendre grâce à Dieu d'avoir extirpé du sol français le protestantisme, "cette damnable hérésie."
Le 18 Octobre 1685, Louis XIV avait révoqué l'édit de Nantes, ou plutôt il avait constaté qu'il n'existait plus; car des libertés que Henri IV avait octroyées à ses fidèles huguenots, il ne restait presque plus de traces.
Quinze ans après l'inique et inintelligente révocation de cet édit, qui causa la ruine morale et matérielle de la France, on aurait pu se demander, et non sans raison, s'il y avait jamais eu, dans tout le royaume, une seule Église protestante. En effet, à part deux temples, ceux de Collet-de Dèze et de Vézenobres, tous ceux des hautes et basses Cévennes avaient été brûlés ou démolis. De sept cent pasteurs en exercice, il n'en restait pas un seul. Tous, loin de la mère-patrie, mangeaient le pain amer de l'exil. Des dix prédicants du désert qui avaient exercé leur périlleux ministère de 1686 à 1700, un seul, Roman, avait, à travers mille périls, gagné la frontière; les neufs autres avaient été brûlés ou pendus. Les protestants, enfin, avaient perdu jusqu'à leur nom: Louis XIV le leur avait enlevé. Il n'y avait, dans les États de cet implacable despote, que d'anciens et de nouveaux catholiques, et le clergé romain, dans la joie de son triomphe, entonnait des Te Deum et des Alléluia pour rendre grâce à Dieu d'avoir extirpé du sol français le protestantisme, "cette damnable hérésie."
Quinze ans après l'inique et inintelligente révocation de cet édit, qui causa la ruine morale et matérielle de la France, on aurait pu se demander, et non sans raison, s'il y avait jamais eu, dans tout le royaume, une seule Église protestante. En effet, à part deux temples, ceux de Collet-de Dèze et de Vézenobres, tous ceux des hautes et basses Cévennes avaient été brûlés ou démolis. De sept cent pasteurs en exercice, il n'en restait pas un seul. Tous, loin de la mère-patrie, mangeaient le pain amer de l'exil. Des dix prédicants du désert qui avaient exercé leur périlleux ministère de 1686 à 1700, un seul, Roman, avait, à travers mille périls, gagné la frontière; les neufs autres avaient été brûlés ou pendus. Les protestants, enfin, avaient perdu jusqu'à leur nom: Louis XIV le leur avait enlevé. Il n'y avait, dans les États de cet implacable despote, que d'anciens et de nouveaux catholiques, et le clergé romain, dans la joie de son triomphe, entonnait des Te Deum et des Alléluia pour rendre grâce à Dieu d'avoir extirpé du sol français le protestantisme, "cette damnable hérésie."