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« Histoire de la Mission Timothée »

Histoire des justes en France

image Histoire des justes en France

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ISBN :
9782200350444
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414 pages - Broché - - Prix 31,00 € Livraison reduite
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Neuf
4e de couverture :
« Juste parmi les nations » : plus de 3 500 Français ont reçu cette distinction décernée par l'institut israélien Yad Vashem qui récompense les non juifs ayant sauvé au moins un juif au cours de la Shoah.
Qui sont ces hommes et ces femmes ? La France, longtemps après les résistants en armes, a découvert les Justes, dont la résistance a été civile, pacifique et idéaliste. Ils tiennent dans notre mémoire collective une place qui ne doit pas occulter la tragédie de la Shoah, mais rappelle qu'une autre France a existé face à celle de Vichy.
Ce livre dresse le portrait de ces héros anonymes : membres du clergé catholique ou protestant, instituteurs, militants, sans oublier quelques figures étrangères remarquables. Héros solitaires mais souvent portés par des réseaux de solidarités religieuses ou humanitaires, des lieux à forte identité ou encore des familles disséminées dans le tissu rural.

Patrick Cabanel, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Toulouse-Le Mirail, est l'auteur de nombreux livres dont : Juifs et protestants en France, les affinités électives XVIe-XXIe siècle (2004), Cévennes. Un jardin d'Israël (2004), Chère Mademoiselle... Alice Ferrières et les enfants de Murat, 1941-1944 (2010).
« Juste parmi les nations » : plus de 3 500 Français ont reçu cette distinction décernée par l'institut israélien Yad Vashem qui récompense les non juifs ayant sauvé au moins un juif au cours de la Shoah.
Qui sont ces hommes et ces femmes ? La France, longtemps après les résistants en armes, a découvert les Justes, dont la résistance a été civile, pacifique et idéaliste. Ils tiennent dans notre mémoire collective une place qui ne doit pas occulter la tragédie de la Shoah, mais rappelle qu'une autre France a existé face à celle de Vichy.
Ce livre dresse le portrait de ces héros anonymes : membres du clergé catholique ou protestant, instituteurs, militants, sans oublier quelques figures étrangères remarquables. Héros solitaires mais souvent portés par des réseaux de solidarités religieuses ou humanitaires, des lieux à forte identité ou encore des familles disséminées dans le tissu rural.

Patrick Cabanel, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Toulouse-Le Mirail, est l'auteur de nombreux livres dont : Juifs et protestants en France, les affinités électives XVIe-XXIe siècle (2004), Cévennes. Un jardin d'Israël (2004), Chère Mademoiselle... Alice Ferrières et les enfants de Murat, 1941-1944 (2010).
Avis :
Dès l’introduction, la définition de l’expression « Juste parmi les nations » permet de préciser les contours d’un terme à l’usage si courant et pourtant si floue. Très vite, distinction est faite aussi entre le « palmarès » des justes et l’efficacité de la résistance à la Shoah. Patrick Cabanel rappelle ainsi que la Pologne détient le pourcentage le plus fort de juste (26%) mais que 75 à 80% des juifs sont morts en Pologne. Mais là encore, il faut tenir compte des représailles ; terribles en Pologne alors qu’en France celui qui sauve un juif, sans se livrer à des actions de résistances, risquait peu. Soulignant les problèmes méthodologiques, les questions autour cette histoire, Patrick Cabanel souligne que ces listes ne peuvent être ignorée par personne et qu’il est donc légitime d’étudier les Justes.
Dans le chapitre un, des premières commémorations au Panthéon (1944-2007), on découvre que très tôt, dès 1944, texte de la Cimade, on fait souvenir de la « sauvegarde » des juifs. Puis les hommages vont se multiplier par des revues –le jeune hebdomadaire Marie-France-, des livres, des discours où les individus -P. Marie-Benoît ou Vergara – trouvent autant leur place que les collectifs – La Cimade ou le service André. Déjà s’y lit « le portrait des futurs Justes » nous dit Patrick Cabanel. « Ces hommes simples qui ont sauvé l’humain » sont pour beaucoup marquer par l’identité confessionnelle. Mais ces premiers hommages désordonnés n’ont pas la cohérence et l’ampleur que va leur donner l’Institut Yad Vashem, crée en deux temps puisqu’une loi de mars 1953 l’initie mais qu’il faut le procès Eichmann, en 1961, pour que le processus s’accélère. Les premiers Justes français sont honorés en 1964 or la chronologie de l’attribution du titre révèle une réelle dépendance à l’immigration des juifs français en Israël. Plus encore, il faut y avoir une rejudaïsation des témoins et, pourquoi pas, le rôle de la littérature, du cinéma avec le film de Louis Malle mais aussi, le rôle no… [lire +]
Dès l’introduction, la définition de l’expression « Juste parmi les nations » permet de préciser les contours d’un terme à l’usage si courant et pourtant si floue. Très vite, distinction est faite aussi entre le « palmarès » des justes et l’efficacité de la résistance à la Shoah. Patrick Cabanel rappelle ainsi que la Pologne détient le pourcentage le plus fort de juste (26%) mais que 75 à 80% des juifs sont morts en Pologne. Mais là encore, il faut tenir compte des représailles ; terribles en Pologne alors qu’en France celui qui sauve un juif, sans se livrer à des actions de résistances, risquait peu. Soulignant les problèmes méthodologiques, les questions autour cette histoire, Patrick Cabanel souligne que ces listes ne peuvent être ignorée par personne et qu’il est donc légitime d’étudier les Justes.
Dans le chapitre un, des premières commémorations au Panthéon (1944-2007), on découvre que très tôt, dès 1944, texte de la Cimade, on fait souvenir de la « sauvegarde » des juifs. Puis les hommages vont se multiplier par des revues –le jeune hebdomadaire Marie-France-, des livres, des discours où les individus -P. Marie-Benoît ou Vergara – trouvent autant leur place que les collectifs – La Cimade ou le service André. Déjà s’y lit « le portrait des futurs Justes » nous dit Patrick Cabanel. « Ces hommes simples qui ont sauvé l’humain » sont pour beaucoup marquer par l’identité confessionnelle. Mais ces premiers hommages désordonnés n’ont pas la cohérence et l’ampleur que va leur donner l’Institut Yad Vashem, crée en deux temps puisqu’une loi de mars 1953 l’initie mais qu’il faut le procès Eichmann, en 1961, pour que le processus s’accélère. Les premiers Justes français sont honorés en 1964 or la chronologie de l’attribution du titre révèle une réelle dépendance à l’immigration des juifs français en Israël. Plus encore, il faut y avoir une rejudaïsation des témoins et, pourquoi pas, le rôle de la littérature, du cinéma avec le film de Louis Malle mais aussi, le rôle non négligeable de la gloire montante du Chambon. Au fil d’un parcours historique, fort bien retracé ici, la communauté du plateau obtient la médaille collective le 5 septembre 1988. Notoriété parallèle à la réactivation des grandes figures y compris dans le cadre national avec le « réinvestissement grandissant du Panthéon ». Célébration qui ne va pas, comme le souligne pertinemment Patrick Cabanel, sans lapsus « laïque », par ailleurs typique de la France, puisque les Cévennes-Causses viennent d’être classé patrimoine mondial de l’Unesco pour leur agro-pastoralisme au mépris de la liberté de conscience. Avec le Chambon peu à peu les Justes prennent place dans l’espace mémoriel français jusqu’à la reconnaissance par le plus haut niveau de l’Etat quand Jacques Chirac mentionne les Justes pour la première fois. Patrick Cabanel nous entraîne là dans un remarquable parcours qui montre comment la mémoire nationale s’est approprié le titre de Juste pour faire du peuple de France un peuple de Justes ainsi entrent-il au Panthéon en 2007. Comment le discours présidentiel joint à l’art exalte les anonymes pour exalter le peuple français ?

Le chapitre 2 aborde la population des Justes français. Elle montre que deux types d’études alternent soit la galerie de héros, soit les approches universalisantes. La volonté de reconstruction d’une personnalité altruiste ne satisfait pas l’historien, le sociologue…la question du demandeur est essentiel pour susciter un juste. Les historiens, eux, conscients d’individualités diverses, publient des collections de biographies dont l’auteur repère les lacunes mais aussi les apports comme ce début de construction de lignes de sens par Lucien Lazare qui, parmi les justes, distingue trois catégories socioprofessionnelles de sauveteurs : diplomate, membres du clergé et fonctionnaire des collectivités locales qui ont agi dans trois sortes d’enclaves : géographique (le Chambon), organisation qui ajoute le sauvetage des juifs à l’objectif initial (Cimade), organisation crée pour cela (Amitié Chrétienne). Il existe une troisième voie a explorer qui ne sous-estimerait pas l’aspect collectif du sauvetage et qui mettrait en avant ces constellations d’hommes et de femmes. Les catégories socioprofessionnelles sont toutes représentées avec une marque forte des enseignants et des clercs. Dans le monde religieux, les protestants sont surreprésentés. La géographie des Justes montre l’extrême discordance avec un fort taux en zone sud mais il existe des déserts de Justes comme en Corse, Bretagne…

Le chapitre 3, explore les premiers justes à avoir accompli dès le printemps 1940 jusqu’en 1942 des gestes qui devait valoir ce titre relèvent de deux types : une poignée de diplomates ou assimilés et un groupe plus compacte de militant de la Cimade ou de l’Amitié chrétienne.
On parle de 200.000 sauvetages par le biais des diplomates. Déjà Sousa Mendes, consul du Portugal, en aurait sauvé 10.000. Il y a le réseau tchèque mais aussi Varian Fry, le juste américain de Marseille, fortement marqué à gauche, il tente de sauver intellectuel et homme de gauche. Limogé par son pays, il doit rentrer et meurt ignoré. Il est redécouvert par la notoriété de ceux qu’il a sauvés. On a reproché à Fry son élitisme mais ce sont des milliers qui sont malgré tout sauvé avec l’appui du vice-consul des US
Dans les camps jusqu’en août 42 interviennent légalement la Cimade, les quakers, l’Amitié chrétienne, le Comité de Nîmes. La Cimade après s’être occupé des réfugiés alsaciens, se lance dans le soutien des internés. Gurs est le premier camp ou la nouvelle structure voulue par Madeleine Barot et Marc Boegner fait un travail formidable de soutien aux internés. Les quakers, le travail des catholiques viennent renforcer ces efforts pour le soutien des prisonniers dans les camps français. Des hommes comme l’Abbé Glasberg émette même l’idée, reprise par la Cimade, de créer des maisons d’accueil pour habiter officiellement certains de ces camps. Soutenu par leurs hiérarchies, des centres comme celui le Château de Bégué ou Le Côteau fleuri offre un havre sécurisant, parfois seulement pour un temps, aux internés.
D’un autre côté, non sans difficulté et sans opposition de leur pays, l’association de Secours suisse aux enfants tente d’extirper de la mort quelques vies. Le secours tient surtout des colonies et des maisons qui au final parviennent à sauver 800 enfants.

Le chapitre 4, Terres, cités, frontières de refuge, explore, partir de l’été 1942, la dilatation de l’espace, toute la France est appelée à se déterminer devant un juif qui peut survenir à tout moment de partout mais aussi dilatation du temps ou le temps de sauvetage paraît d’autant plus long qu’il ne connait aucune certitude. Il existe des zones refuges, comme le Chambon, qu’il faut comprendre. La montagne joue sans doute rôle de protection et de garde-manger mais la tradition aussi d’accueil thermales et de colonie d’enfant comme celle pour les enfants de mineurs de Louis Comte. Il y aussi le Collège cévenole dirigé par Edouard Theis qui joue tout son rôle. Il y a enfin ce protestantisme pieux, saturé de Bible, d’Ancien Testament qui voit, chez les juifs, leur frère, le peuple de Dieu. Les évangéliques, pieux parmi les pieux se distinguent aussi pour soutenir les juifs ainsi le bel exemple d’Eva Péan-Pagès.
D’autres minorités protestantes que leur fondamentalisme religieux et leur habitus minoritaire comme les darbystes de allemands, les méthodistes hongrois, les baptistes lituaniens, calvinistes de Hollande ont aidé pour sauver les juifs. Aux 3500 juifs du Chambon répondent les 280 juifs sauvés du village de Dieulefit et ce avec le message pas toujours clair du pasteur Eberhard. Au Chambon répond aussi les Cévennes, modèle plus disséminé, plus extensif ou celui de « terre de refuge », que Patrick Cabanel distingue des réseaux de sauvetage en conférant au pasteur et à la communauté un rôle particulier, comme Moncoutant en Deux-Sèvres ou la paroisse de Marc Jospin. Il est un terroir protestant, républicains, antidreyfusard, de la ligue des droits de l’homme prompte à répondre à l’appel du pasteur en chaire pour accueillir, secourir le juif confondu avec l’hébreu, Israël identifié à l’Israël de la Bible, comme en témoignage de sauvetage, bientôt légendaire, lors de l’assemblée annuelle au Musée du Désert le 6 septembre 1942. Ce qui ne signifie pas, nous rappelle l’auteur, qu’il faut prêter à Boegner l’autorité catholique d’un Saliège pour mettre en marche son Eglise car déjà Trocmé et A.N Bertrand, les anonymes s’étaient ligués pour sauver et arracher à la mort.
Enfin, le dernier chapitre aborde le sauvetage des enfants. 86 % des enfants juifs de France ont survécu. Pourquoi ? D’abord grâce à leur condition car les nazis n’ont pas exigé leur livraison au départ, ensuite parce que les Juifs s’était doté d’organisme pour éduquer et former les enfants dans le but de sauvegarder la culture juive comme l’OSE ainsi ces associations ont très vite servi pour protéger les jeunes juifs. Troisième raison, les parents ont tout fait pour protéger ce qui représentait l’avenir. Enfin, la figure de l’enfant a suscité plus d’empathie et de soutien. Les deux Frances, catholiques et laïques, se sont unis pour faire des écoles des lieux de protection et de sauvegarde mais aussi, et il ne faut pas oublier, cette troisième France d’une autre minorité : la petite France des protestants.
L’histoire des Justes, on l’aura compris est complexe, douloureuse mais aussi joyeuses de retrouvaille inespérées. C’est l’histoire d’une minorité qui ne reflète que partiellement ces milliers de gestes, de silences, de paroles de la foule spectatrice enfouie et dissimulée derrière la toile des héros ou des salauds. C’est à eux que renvoie cette histoire qu’il faut lire pour se souvenir de la complexité humaine et que l’inhumaine énergie qui détruit trouve sur son passage ceux qui veulent espérer. Par-dessus tout quelle leçon que celle de petit peuple de protestant qui l’histoire de la Bible voit dans le juif du XXème le fils et la fille d’Abraham qu’il faut sauver. Immense actualité d’un livre lu pour la foi et dans la foi.
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