Théoriciens et praticiens de toutes disciplines – théologiques, philosophiques, biologiques, médicales, écologiques, anthropologiques, juridiques – font usage avec plus ou moins d'insistance du concept de nature dans leur réflexion théorique comme dans leur pratique professionnelle. Or, si l'on peut constater sans trop de difficultés ce recours fréquent au concept de nature dans des disciplines et des domaines aussi variés, il semble moins aisé d'en vérifier la pertinence et le contenu dans les applications qu'on en fait. D'où le malaise sinon la méfiance que ce concept évoque. Entre la naïveté et le soupçon, le concept de nature peut néanmoins trouver l'espace d'un usage judicieux. C'est dans cet horizon du sens critique qu'il faut situer les contributions rassemblées dans ce volume.