En 1922 aux Salles-du-Gardon, dans une famille de mineurs, Aimé Vielzeul, descendant d'un "galérien pour sa foi", a été, au temps de l'Occupation, résistant et maquisard (membre de l'O.R.A., puis du Front National, adjoint au commandant de la 7204e puis de la 7206e Cie F.T.P.F. de la R2-FTPF : Gard-Lozère).
Après la libération, d'octobre 1944 à janvier 1946, il a été chargé du Service historique de la Subdivision militaire de Nîmes ; il a été, aussi, à partir d'octobre 1945, le dernier "officier liquidateur des F.F.I. du Gard". •photo moschini" Instituteur public, puis professeur de collège à La Grand'Combe et à Nîmes, il a été, durant seize ans, le correspondant, pour le Gard, du "Comité d'histoire de la Seconde guerre mondiale" Aimé Vielzeuf a écrit — écrit encore — la chronique de la Résistance dans le Gard et les Cévennes, ce qu'un critique littéraire a appelé "la saga de la Résistance au Pays Raïol". Son premier livre : "Le maquis Bir Hakeim", écrit en collaboration avec son collègue et ami René Maruéjol, a paru en 1947. Depuis, il a publié une dizaine d'ouvrages de chroniques", et, avec René Evrard, initiateur de la Résistance dans les cantons du Pont-de-Montvert et de Génolhac, un "roman dans l'Histoire" intitulé "Comme le scorpion sous la lauze" qui a obtenu, en 1981, le Prix de littérature régionaliste. Pour le compte du "Comité d'Histoire" il a établi la "chronologie de la Résistance dans le Gard" et (avec le concours du colonel (E.R.) Jean Castan) la "carte de l'Action de la Résistance gardoise".

Passionné de culture occitane, Aimé Vielzeuf a fait connaître quelques-uns des mainteneuts de celle-ci en Cévenne, en faisant paraître les deux premiers tomes d'uke anthologie des "Conteurs et poètes cévenols et gardois d'aujourd'hui"

Paru en 1965, réédité pour la 4e fois, en 1981, mais épuisé depuis plusieurs années"... et la Cévenne s'embrasa..." s'ouvre par une admirable préface de Jean-Pierre Chabrol, le romancier des "Fous de Dieu", des "Rebelles" et de vingt autres titres. Cette nouvelle édition, enrichie de nombreuses planches de documents iconographiques, d'une couverture du peintre Jacques Emotte, comporte le texte de l'édition originale, des pages d'héroïsme, que nombre de maquisards des Cévennes écrivirent avec leur sang ; "la tragédie de la Borie-La Parade (28-05-44)" ; "l'affaire de la La Rivière (05 et 06.06.44)" ; "le combat du château de Cornély à Lasalle (16.06.44)" ; "le combat du Vigan (10.08.44)" et "la vie et la mort du chef Marceau" ; "le combat d'Euzet-les-Bains (25.08.44)" et celui de "La Madeleine-Tornac (25.08.44) dont le héros fut Emile Capion dit Carlo").
Dans cet ouvrage, écrit sans emphase, Aimé Vielzeuf a cherché, avec conscience et ténacité, à cerner la vérité au plus près. Il n'a voulu ni embellir, ni faire œuvre d'hagiographe, de pamphlétaire ou de romancier, n'a tenu, comme dans tous ses livres, à faire œuvre de vérité et de justice, à apporter à tous — particulièrement aux jeunes — un témoignage objectif de cette épopée que fut la Résistance en Cévennes 44 au temps des longues nuits