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Entre Bossuet et Maurras

image Entre Bossuet et Maurras




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Sous-titre :
L'antiprotestantisme en France de 1814 à 1870
ISBN :
9782900791271
Editeur :
Auteur :
Info :
534 pages - - Prix 30,00 € Livraison reduite
Thèmes :
4e de couverture :
En ce temps où l'œcuménisme est plus fréquent que l'affrontement entre chrétiens, on oublierait volontiers les anciennes polémiques. Or il faut se rendre à l'évidence : au siècle dernier, catholiques et protestants brandissaient plus souvent l'invective, voire l'anathème, que le rameau d'olivier. L'antiprotestantisme fut même l'un des ressorts permanents du débat intellectuel.

Le clergé catholique a entrepris, à partir de la Restauration, un vaste effort de reconquête de la société et de l'État ; au même moment, les protestants se découvraient, eux aussi, le devoir de convertir la France. D'où l'éclosion d'une vive controverse. Si la polémique puise d'abord largement ses thèmes à la tradition du Grand Siècle, elle dénonce également dans la Réforme, selon la formule de Joseph de Maistre, un « sansculottisme de la religion », et dans les sociétés bibliques d'Angleterre ou de Genève, un complot de l'étranger contre la religion nationale.

Quittant le champ théologique pour se muer en mythe politique, face à un ennemi qui finit par se confondre avec le spectre menaçant du monde moderne, l'antiprotestantisme assume une triple dimension idéologique, historique et politique, et devient comme « la répétition générale de l'antisémitisme ». On quitte le royaume de Bossuet pour entrer déjà dans le monde de Charles Maurras.

Michèle Sacquin, archiviste paléographe (1977), docteur de l'Université de Caen, est conservateur au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France et membre du bureau de l'Association française d'histoire religieuse contemporaine. Elle a consacré divers travaux à l'histoire intellectuelle et religieuse du XIXe siècle.
En ce temps où l'œcuménisme est plus fréquent que l'affrontement entre chrétiens, on oublierait volontiers les anciennes polémiques. Or il faut se rendre à l'évidence : au siècle dernier, catholiques et protestants brandissaient plus souvent l'invective, voire l'anathème, que le rameau d'olivier. L'antiprotestantisme fut même l'un des ressorts permanents du débat intellectuel.

Le clergé catholique a entrepris, à partir de la Restauration, un vaste effort de reconquête de la société et de l'État ; au même moment, les protestants se découvraient, eux aussi, le devoir de convertir la France. D'où l'éclosion d'une vive controverse. Si la polémique puise d'abord largement ses thèmes à la tradition du Grand Siècle, elle dénonce également dans la Réforme, selon la formule de Joseph de Maistre, un « sansculottisme de la religion », et dans les sociétés bibliques d'Angleterre ou de Genève, un complot de l'étranger contre la religion nationale.

Quittant le champ théologique pour se muer en mythe politique, face à un ennemi qui finit par se confondre avec le spectre menaçant du monde moderne, l'antiprotestantisme assume une triple dimension idéologique, historique et politique, et devient comme « la répétition générale de l'antisémitisme ». On quitte le royaume de Bossuet pour entrer déjà dans le monde de Charles Maurras.

Michèle Sacquin, archiviste paléographe (1977), docteur de l'Université de Caen, est conservateur au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France et membre du bureau de l'Association française d'histoire religieuse contemporaine. Elle a consacré divers travaux à l'histoire intellectuelle et religieuse du XIXe siècle.

Entre Bossuet et Maurras - L'antiprotestantisme en France de 1814 à 1870 - par André ENCREVÉ, Michèle SACQUIN - Editeur PRESSES UNIVERSITAIRES DE STRASBOURG


Tél. : Alès 04.66.86.16.61 - Cholet 02.41.58.01.17 - Rennes 09.73.88.08.09