Correspondance
Sous-titre :
Tome XVI, 1575
ISBN :
9782600031844
Editeur :
Auteur :
Info :
316
pages -
Relié -
1993
-
Prix 56,05 €
Thèmes :
4e de couverture :
L'année 1575, telle qu'elle apparaît à travers la correspondance de Bèze, semble tissue de fils qui s'entrecroisent : soucis pour les réformés allemands, pourchassés par leurs compatriotes archi-luthériens — nous sommes au cœur de la guerre théologique — inquiétudes pour les Eglises de Zurich et de Berne, dont les chefs vont bientôt mourir, Bullinger le 17 septembre et Haller le premier du même mois ; angoisses pour la France, où le nouveau roi Henri III s'obstine à refuser une paix tolérante, sans parler des autres pays, des Polonais, des Frères de Bohême, des Ecossais, tous si présents dans les pensées de Bèze...
L'année 1575, telle qu'elle apparaît à travers la correspondance de Bèze, semble tissue de fils qui s'entrecroisent : soucis pour les réformés allemands, pourchassés par leurs compatriotes archi-luthériens — nous sommes au cœur de la guerre théologique — inquiétudes pour les Eglises de Zurich et de Berne, dont les chefs vont bientôt mourir, Bullinger le 17 septembre et Haller le premier du même mois ; angoisses pour la France, où le nouveau roi Henri III s'obstine à refuser une paix tolérante, sans parler des autres pays, des Polonais, des Frères de Bohême, des Ecossais, tous si présents dans les pensées de Bèze...
Avis :
Voici encore un volume de la superbe édition de la correspondance de Théodore de Bèze, successeur de Calvin à Genève : Correspondance de Théodore de BÈZE, recueillie par Hippolyte AUBERT, publiée par Alain DUFOUR, Béatrice NICOLLIER et Reinhard BODENMANN, t. XVI, 1575 (Genève : Librairie Droz, 1993 ; in-8°, XIX-315 pages, front. [Travaux d'Humanisme et Renaissance, 273]). L'équipe d'éditeurs a été augmentée d'une personne par rapport aux volumes précédents. Le fait que le nouvel arrivant, Reinhard Bodenmann, soit théologien et historien de l'Église a permis d'enrichir l'annotation des textes publiés, soit soixante-seize lettres de ou à Bèze, plus sept pièces annexes qui complètent d'une façon heureuse le dossier de la correspondance. On peut faire à propos des documents rassemblés pour 1575 les mêmes remarques que celles que nous avions faites au sujet du volume précédent (Bibliothèque de l'École des chartes, t. 150, 1992, p. 415-416). Bèze n'a plus que des relations épisodiques avec la France, à cela près qu'il devient de plus en plus le conseiller du prince de Condé exilé à Bâle et à Strasbourg, mais tout occupé à préparer son retour en France à la tête d'une armée de mercenaires allemands pour contraindre Henri III à accorder une paix avantageuse aux protestants de son royaume. Par contre, le Réformateur entretient une correspondance assidue avec la Pologne (sur le trône de laquelle il verrait volontiers, ô surprise, un Habsbourg), la Hongrie, la Bohême, l'Allemagne et l'Écosse, d'où les conseillers du jeune roi Jacques VI (le futur Jacques Ier d'Angleterre) sollicitent fréquemment ses avis. Les échanges les plus constants se font entre Bèze et les dirigeants de l'Église de Zurich, malgré la maladie et le décès cette année-là de Bullinger, le correspondant de toujours que le Genevois appelait « Père /J. Théologien, chef d'Église, pasteur et homme politique, Bèze n'oublie pas dans ses lettres qu'il est d'abord humaniste : trois de ses correspondants ont droit à des paraphrases en vers latins de Psaumes de David (p. 129-130, 138-139 et 193-196) qui sont de toute évidence des travaux préparatoires à son livre Psalmorum Davidis et aliorum prophetarum libri quinque, qui paraîtra à Genève en 1579.
- Étienne Trocmé
- Étienne Trocmé
Voici encore un volume de la superbe édition de la correspondance de Théodore de Bèze, successeur de Calvin à Genève : Correspondance de Théodore de BÈZE, recueillie par Hippolyte AUBERT, publiée par Alain DUFOUR, Béatrice NICOLLIER et Reinhard BODENMANN, t. XVI, 1575 (Genève : Librairie Droz, 1993 ; in-8°, XIX-315 pages, front. [Travaux d'Humanisme et Renaissance, 273]). L'équipe d'éditeurs a été augmentée d'une personne par rapport aux volumes précédents. Le fait que le nouvel arrivant, Reinhard Bodenmann, soit théologien et historien de l'Église a permis d'enrichir l'annotation des textes publiés, soit soixante-seize lettres de ou à Bèze, plus sept pièces annexes qui complètent d'une façon heureuse le dossier de la correspondance. On peut faire à propos des documents rassemblés pour 1575 les mêmes remarques que celles que nous avions faites au sujet du volume précédent (Bibliothèque de l'École des chartes, t. 150, 1992, p. 415-416). Bèze n'a plus que des relations épisodiques avec la France, à cela près qu'il devient de plus en plus le conseiller du prince de Condé exilé à Bâle et à Strasbourg, mais tout occupé à préparer son retour en France à la tête d'une armée de mercenaires allemands pour contraindre Henri III à accorder une paix avantageuse aux protestants de son royaume. Par contre, le Réformateur entretient une correspondance assidue avec la Pologne (sur le trône de laquelle il verrait volontiers, ô surprise, un Habsbourg), la Hongrie, la Bohême, l'Allemagne et l'Écosse, d'où les conseillers du jeune roi Jacques VI (le futur Jacques Ier d'Angleterre) sollicitent fréquemment ses avis. Les échanges les plus constants se font entre Bèze et les dirigeants de l'Église de Zurich, malgré la maladie et le décès cette année-là de Bullinger, le correspondant de toujours que le Genevois appelait « Père /J. Théologien, chef d'Église, pasteur et homme politique, Bèze n'oublie pas dans ses lettres qu'il est d'abord humaniste : trois de ses correspondants ont droit à des paraphrases en vers latins de Psaumes de David (p. 129-130, 138-139 et 193-196) qui sont de toute évidence des travaux préparatoires à son livre Psalmorum Davidis et aliorum prophetarum libri quinque, qui paraîtra à Genève en 1579.
- Étienne Trocmé
- Étienne Trocmé