Depuis des décennies, les chrétiens ont renoncé à soulager et à soigner l'âme de leurs semblables accablés de différents maux. Ils se sont déchargés de cette responsabilité sur des spécialistes, des psychothérapeutes professionnels, des conseillers- dont la plupart ne sont pas chrétiens- parce qu'ils craignaient de "ne pas prononcer les mots justes". Pourtant, l'aide que nous devons apporter à nos compagnons de route fait partie de la mission et des joies que Dieu nous a confiées. Il y a dans chaque chrétiens une puissance vitale qui ne demande qu'à s'exprimer, une énergie capable de produire des changements et d'améliorer la qualité de la relation du prochain avec Dieu, capable aussi de rapprocher le cÅ“ur du sauvé de celui du Sauveur, capable encore de guérir l'âme meurtrie. Cette énergie efficace est libérée lorsque le cÅ“ur et l'âme d'un chrétien se connectent fortement au cÅ“ur et à l'âme d'un autre chrétien. Ce contact étroit permet à la grâce de circuler de l'un à l'autre. Pourquoi avons-nous peur de nous connecter à autrui ? Qu'est-ce qui nous empêche de connaître l'allégresse liée à l'intimité entretenue avec nos amis et nos familles ? Comment opérer entre nos âmes cette fusion qui guérit de nos blessures, nous rend libres d'être nous-mêmes, et nous permet de connaître les autres comme nous souhaitons ardemment être connus ? Nous n'avons pas encore exploré toutes les richesses du trésor que Dieu a enfoui en nous. Il est temps de le faire. Il est temps de nous connecter.