Chère mademoiselle...
Sous-titre :
Alice Ferrières et les enfants de Murat, 1941-1944
ISBN :
9782702139783
Editeur :
Auteur :
Patrick CABANEL, Mona OZOUF (préface)
Info :
560
pages -
Broché -
2010
-
Prix 27,30 €
Thèmes :
Statut :
Neuf
4e de couverture :
Mémorial de la Shoah 02/2010
Au printemps 1941, commence pour Alice Ferrières une aventure à la fois extraordinaire et « banale » qui ne prendra fin qu'à l'automne 1944. Alice Ferrières (1909-1988), issue d'une famille protestante des Cévennes, est professeur de mathématiques au collège de jeunes filles de Murat, dans le Cantal. Scandalisée par le second Statut des Juifs, elle décide d'apporter son aide aux victimes de l'antisémitisme de Vichy.
Alice envoie tout d'abord lettres et colis à des professeurs juifs français victimes du Statut, souvent des Alsaciens, puis à des Juifs étrangers assignés à résidence ou internés dans les camps de Gurs, Noé, Rivesaltes, La Guiche. De véritables amitiés se nouent, que la déportation vers Auschwitz est parfois venue briser net. Le 6 janvier 1943, son soutien aux Juifs prend une tout autre dimension. Arrivent à Murat les premiers enfants ou adolescents qu'il s'agit de cacher dans les collèges de la ville ou dans des familles paysannes des environs. Alice travaille dès lors en étroite collaboration avec les jeunes assistants des œuvres juives de secours et de résistance. Sa maison ne désemplit plus, il s'y tient même des cours de religion et de sionisme…
Mémorialiste scrupuleuse – mais inconsciente, une chance pour nous –, Alice a conservé toutes les lettres que ses « protégés » lui ont adressées, ainsi que les copies de des réponses. Elle a également tenu, en 1943 et 1944, un journal dans lequel sont consignées toutes ses activités et rencontres, heure par heure.
Les historiens ont parlé de la « banalité du bien » : on peut ici évoquer sa quotidienneté, accessible pour la première fois à travers un rarissime ensemble de notes et de correspondances croisées.
Patrick Cabanel est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Toulouse-Le Mirail. Directeur de la revue Diaporas. Histoire et sociétés, auteur d'une vingtaine d'ouvrages, il travaille notamment sur l'histoire des minorités religieuses en France et sur le sauvetage des juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Au printemps 1941, commence pour Alice Ferrières une aventure à la fois extraordinaire et « banale » qui ne prendra fin qu'à l'automne 1944. Alice Ferrières (1909-1988), issue d'une famille protestante des Cévennes, est professeur de mathématiques au collège de jeunes filles de Murat, dans le Cantal. Scandalisée par le second Statut des Juifs, elle décide d'apporter son aide aux victimes de l'antisémitisme de Vichy.
Alice envoie tout d'abord lettres et colis à des professeurs juifs français victimes du Statut, souvent des Alsaciens, puis à des Juifs étrangers assignés à résidence ou internés dans les camps de Gurs, Noé, Rivesaltes, La Guiche. De véritables amitiés se nouent, que la déportation vers Auschwitz est parfois venue briser net. Le 6 janvier 1943, son soutien aux Juifs prend une tout autre dimension. Arrivent à Murat les premiers enfants ou adolescents qu'il s'agit de cacher dans les collèges de la ville ou dans des familles paysannes des environs. Alice travaille dès lors en étroite collaboration avec les jeunes assistants des œuvres juives de secours et de résistance. Sa maison ne désemplit plus, il s'y tient même des cours de religion et de sionisme…
Mémorialiste scrupuleuse – mais inconsciente, une chance pour nous –, Alice a conservé toutes les lettres que ses « protégés » lui ont adressées, ainsi que les copies de des réponses. Elle a également tenu, en 1943 et 1944, un journal dans lequel sont consignées toutes ses activités et rencontres, heure par heure.
Les historiens ont parlé de la « banalité du bien » : on peut ici évoquer sa quotidienneté, accessible pour la première fois à travers un rarissime ensemble de notes et de correspondances croisées.
Patrick Cabanel est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Toulouse-Le Mirail. Directeur de la revue Diaporas. Histoire et sociétés, auteur d'une vingtaine d'ouvrages, il travaille notamment sur l'histoire des minorités religieuses en France et sur le sauvetage des juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Mémorial de la Shoah 02/2010
Au printemps 1941, commence pour Alice Ferrières une aventure à la fois extraordinaire et « banale » qui ne prendra fin qu'à l'automne 1944. Alice Ferrières (1909-1988), issue d'une famille protestante des Cévennes, est professeur de mathématiques au collège de jeunes filles de Murat, dans le Cantal. Scandalisée par le second Statut des Juifs, elle décide d'apporter son aide aux victimes de l'antisémitisme de Vichy.
Alice envoie tout d'abord lettres et colis à des professeurs juifs français victimes du Statut, souvent des Alsaciens, puis à des Juifs étrangers assignés à résidence ou internés dans les camps de Gurs, Noé, Rivesaltes, La Guiche. De véritables amitiés se nouent, que la déportation vers Auschwitz est parfois venue briser net. Le 6 janvier 1943, son soutien aux Juifs prend une tout autre dimension. Arrivent à Murat les premiers enfants ou adolescents qu'il s'agit de cacher dans les collèges de la ville ou dans des familles paysannes des environs. Alice travaille dès lors en étroite collaboration avec les jeunes assistants des œuvres juives de secours et de résistance. Sa maison ne désemplit plus, il s'y tient même des cours de religion et de sionisme…
Mémorialiste scrupuleuse – mais inconsciente, une chance pour nous –, Alice a conservé toutes les lettres que ses « protégés » lui ont adressées, ainsi que les copies de des réponses. Elle a également tenu, en 1943 et 1944, un journal dans lequel sont consignées toutes ses activités et rencontres, heure par heure.
Les historiens ont parlé de la « banalité du bien » : on peut ici évoquer sa quotidienneté, accessible pour la première fois à travers un rarissime ensemble de notes et de correspondances croisées.
Patrick Cabanel est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Toulouse-Le Mirail. Directeur de la revue Diaporas. Histoire et sociétés, auteur d'une vingtaine d'ouvrages, il travaille notamment sur l'histoire des minorités religieuses en France et sur le sauvetage des juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Au printemps 1941, commence pour Alice Ferrières une aventure à la fois extraordinaire et « banale » qui ne prendra fin qu'à l'automne 1944. Alice Ferrières (1909-1988), issue d'une famille protestante des Cévennes, est professeur de mathématiques au collège de jeunes filles de Murat, dans le Cantal. Scandalisée par le second Statut des Juifs, elle décide d'apporter son aide aux victimes de l'antisémitisme de Vichy.
Alice envoie tout d'abord lettres et colis à des professeurs juifs français victimes du Statut, souvent des Alsaciens, puis à des Juifs étrangers assignés à résidence ou internés dans les camps de Gurs, Noé, Rivesaltes, La Guiche. De véritables amitiés se nouent, que la déportation vers Auschwitz est parfois venue briser net. Le 6 janvier 1943, son soutien aux Juifs prend une tout autre dimension. Arrivent à Murat les premiers enfants ou adolescents qu'il s'agit de cacher dans les collèges de la ville ou dans des familles paysannes des environs. Alice travaille dès lors en étroite collaboration avec les jeunes assistants des œuvres juives de secours et de résistance. Sa maison ne désemplit plus, il s'y tient même des cours de religion et de sionisme…
Mémorialiste scrupuleuse – mais inconsciente, une chance pour nous –, Alice a conservé toutes les lettres que ses « protégés » lui ont adressées, ainsi que les copies de des réponses. Elle a également tenu, en 1943 et 1944, un journal dans lequel sont consignées toutes ses activités et rencontres, heure par heure.
Les historiens ont parlé de la « banalité du bien » : on peut ici évoquer sa quotidienneté, accessible pour la première fois à travers un rarissime ensemble de notes et de correspondances croisées.
Patrick Cabanel est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Toulouse-Le Mirail. Directeur de la revue Diaporas. Histoire et sociétés, auteur d'une vingtaine d'ouvrages, il travaille notamment sur l'histoire des minorités religieuses en France et sur le sauvetage des juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Avis :
•La « chère Mademoiselle » est une des ces femmes que l’histoire a honoré du titre de « Juste parmi les nations » et qui n’avait guère qu’une conscience, celle d’un devoir se passant de grandes considérations. Issue d’une famille protestante des Cévennes, résistante pour répondre à une exigence d’humanité et à des valeurs qu’elle portait en elle comme autant de vérités non-négociables, Alice Ferrières organise le sauvetage de nombreux enfants juifs. Alors professeur de mathématique à Murat, elle les cache chez elle, dans les collèges ou dans des fermes des environs, et s’en occupe avec la complicité de ses élèves. La lecture fragmentaire des correspondances, notes et journaux, laisse apparaître le caractère d’une « originale », déterminée, audacieuse et charitable, qui lutte contre l’oppression au nom de ce qu’ont vécu ses ancêtres sous la Révocation.
•L’introduction synthétique et assez magistrale de P.Cabanel donne son unité à l’ensemble et le replace en perspective ; il réinterroge les affinités entre minorités (protestantisme et judaïsme) et l’influence de la culture protestante et républicaine d’Alice dans le « miracle de Murat ». Mais surtout, l’édition de ces feuillets consacre une noblesse, celle d’une « quotidienneté du bien », la ressuscitant non pour mémoire seulement mais pour reconnaissance : le livre devient alors un acte durable de justice. Il est une discrète aristocratie du cœur qui sait reconnaître les siens et leur rendre hommage au temps convenu. Un très beau livre.
•L’introduction synthétique et assez magistrale de P.Cabanel donne son unité à l’ensemble et le replace en perspective ; il réinterroge les affinités entre minorités (protestantisme et judaïsme) et l’influence de la culture protestante et républicaine d’Alice dans le « miracle de Murat ». Mais surtout, l’édition de ces feuillets consacre une noblesse, celle d’une « quotidienneté du bien », la ressuscitant non pour mémoire seulement mais pour reconnaissance : le livre devient alors un acte durable de justice. Il est une discrète aristocratie du cœur qui sait reconnaître les siens et leur rendre hommage au temps convenu. Un très beau livre.
•La « chère Mademoiselle » est une des ces femmes que l’histoire a honoré du titre de « Juste parmi les nations » et qui n’avait guère qu’une conscience, celle d’un devoir se passant de grandes considérations. Issue d’une famille protestante des Cévennes, résistante pour répondre à une exigence d’humanité et à des valeurs qu’elle portait en elle comme autant de vérités non-négociables, Alice Ferrières organise le sauvetage de nombreux enfants juifs. Alors professeur de mathématique à Murat, elle les cache chez elle, dans les collèges ou dans des fermes des environs, et s’en occupe avec la complicité de ses élèves. La lecture fragmentaire des correspondances, notes et journaux, laisse apparaître le caractère d’une « originale », déterminée, audacieuse et charitable, qui lutte contre l’oppression au nom de ce qu’ont vécu ses ancêtres sous la Révocation.
•L’introduction synthétique et assez magistrale de P.Cabanel donne son unité à l’ensemble et le replace en perspective ; il réinterroge les affinités entre minorités (protestantisme et judaïsme) et l’influence de la culture protestante et républicaine d’Alice dans le « miracle de Murat ». Mais surtout, l’édition de ces feuillets consacre une noblesse, celle d’une « quotidienneté du bien », la ressuscitant non pour mémoire seulement mais pour reconnaissance : le livre devient alors un acte durable de justice. Il est une discrète aristocratie du cœur qui sait reconnaître les siens et leur rendre hommage au temps convenu. Un très beau livre.
•L’introduction synthétique et assez magistrale de P.Cabanel donne son unité à l’ensemble et le replace en perspective ; il réinterroge les affinités entre minorités (protestantisme et judaïsme) et l’influence de la culture protestante et républicaine d’Alice dans le « miracle de Murat ». Mais surtout, l’édition de ces feuillets consacre une noblesse, celle d’une « quotidienneté du bien », la ressuscitant non pour mémoire seulement mais pour reconnaissance : le livre devient alors un acte durable de justice. Il est une discrète aristocratie du cœur qui sait reconnaître les siens et leur rendre hommage au temps convenu. Un très beau livre.