Depuis plusieurs années, Aimé Vielzeuf poursuit sans se lasser une tâche humble et nécessaire de chroniqueur des mouvements de Résistance dans la région du Gard. Aimé Vielzeuf s'interdit de porter un jugement ou d'avancer des explications : il estime qu'il faut d'abord constater.Et ces témoignages, si nécessaires à l'historien futur, il faut se hâter de les recueillir avant que le temps et l'oubli ne les aient altérés ou ne soient disparus les auteurs et les spectateurs des événements. On ne sait ce qu'on doit le plus louer, de la minute avec laquelle, ce travail a été conduit, de son objectivité ou de sa précision. A moins que l'on ne soit sensible à la vertu essentielle qui, sans être exprimée, domine tout l'ouvrage et l'anime d'un frémissement contenu, c'est-à-dire la profonde sympathie ou mieux encore la piété qui anime Aimé Vielzeuf. Devant les événements obscures de tous ces jeunes hommes qui ont risqué leur vie et souvent l'ont perdue pour défendre un idéal, Aimé Vielzeuf n'au pu demeurer indifférent ni se résoudre à accepter que tant de sacrifices puissent demeurer anonyme et s'évanouir dans la nuit du temps. Une telle ferveur commande le respect et donne tout son prix à un ouvrage tout de modestie et de dévouement.
Henri PEVEL.