Quand le Seigneur Jésus, après sa résurrection, quitta ses disciples pour retourner au ciel, il leur confia la mission d'annoncer le salut au monde entier. Il leur fallait proclamer la bonne nouvelle du pardon des péchés à toute créature.
Mais à son « ordre de mission », Christ ajoute une précision qui passe souvent inaperçue. Il enjoint à ses disciples de « commencer par Jérusalem ». Dans ces quelques mots repose une inimaginable richesse de grâce, car les hommes de Jérusalem étaient précisément ceux qui avaient rejeté le Christ et mis à mort le Prince de la vie. Pourtant, dans son immense grâce, Christ ordonne à ses serviteurs de commencer à annoncer et à offrir le salut à ces « plus grands pécheurs ».
En s'appuyant sur cette merveille insondable de la grâce, John Bunyan annonce lui-même l'Évangile à celui qui se voit comme le pire des pécheurs. L'homme n'a rien à contribuer pour son salut sinon son péché. Mais, précisément, la grâce de Dieu, loin d'être arrêtée par ce péché, se manifeste en premier à ceux qui en ont le plus !
John Bunyan, l'auteur du célèbre Voyage du Pèlerin, ne parle pas seulement dans la théorie. Lui-même avait été un pécheur de la pire espèce, et il savait pourtant ce que c'était que d'être gracié au-delà de tout espoir.
Il y a donc ici une espérance qui s'adresse même au pire des hommes, puisque Christ a tellement le désir de le toucher à salut qu'il dépêche ses serviteurs vers lui en premier. Aucun péché ne retient celui qui veut être sauvé de l'être, fut-il le plus grand des pécheurs. Mais le « petit » pécheur lui-même, quand il saisit la réalité de son état de péché, peut aussi se placer au nombre des pires, et recevoir le salut en premier.
Des pages emplies de la grâce qu'elles annoncent et de la ferveur que Christ communique. Elles seront une grande consolation, pour quiconque recherche le salut, ainsi qu'un encouragement pour celui qui l'annonce.