Une sainte horreur
Sous-titre :
Ou le voyage en eucharistie
ISBN :
9782600005463
Editeur :
Auteur :
Frank LESTRINGANT, Pierre CHAUNU (préface)
Collection :
Info :
421
pages -
Broché -
2012
-
Prix 25,00 €
Thèmes :
Statut :
Neuf
4e de couverture :
Au centre de ce livre, une rencontre insolite : celle, en plein XVIe siècle, de l'Eucharistie et du Nouveau Monde. Au Brésil où huguenots et catholiques vivent quelques mois une impossible tentative de coexistence, la pomme de discorde est la présence réelle et substantielle du Christ dans les espèces de la communion.
La critique de la transsubstantiation selon Calvin trouve une illustration saisissante dans l'anthropophagie active des Indiens. La déconfiture symbolique qui se transporte alors du Brésil en France, rebondit dans les Pays-Bas et en Angleterre, montre que le mystère de l'Incarnation peut être aussi pierre de scandale.
Hantée par l'obsession du résidu, refoulant le corps hors du sacrement et la présence physique du Christ loin de la table de communion, la Réforme, dans ses tendances les plus radicales, veut en finir avec l'idolâtrie de la chair.
C'est pourquoi elle tend à faire du sacrement un simple mémorial, du pain et du vin de purs signes sans substance.
Le programme d'une religion « réformée » et délivrée à jamais de la contrainte sacrificielle va de pair avec la fondation d'une nouvelle anthropologie. Entre le corps protestant et le corps catholique le divorce est irrémédiable, incarnant, au sens fort du terme, deux manières d'être et de croire, d'agir et de sentir antagonistes. C'est à reconnaître sur trois siècles une ligne de fracture continue que nous invite ce voyage en Eucharistie, qui, parti de l'affaire des Placards en 1534, passe par d'Aubigné, Montaigne, Port-Royal et Swift, et réserve une place particulière aux utopies narratives du Grand Siècle.
La critique de la transsubstantiation selon Calvin trouve une illustration saisissante dans l'anthropophagie active des Indiens. La déconfiture symbolique qui se transporte alors du Brésil en France, rebondit dans les Pays-Bas et en Angleterre, montre que le mystère de l'Incarnation peut être aussi pierre de scandale.
Hantée par l'obsession du résidu, refoulant le corps hors du sacrement et la présence physique du Christ loin de la table de communion, la Réforme, dans ses tendances les plus radicales, veut en finir avec l'idolâtrie de la chair.
C'est pourquoi elle tend à faire du sacrement un simple mémorial, du pain et du vin de purs signes sans substance.
Le programme d'une religion « réformée » et délivrée à jamais de la contrainte sacrificielle va de pair avec la fondation d'une nouvelle anthropologie. Entre le corps protestant et le corps catholique le divorce est irrémédiable, incarnant, au sens fort du terme, deux manières d'être et de croire, d'agir et de sentir antagonistes. C'est à reconnaître sur trois siècles une ligne de fracture continue que nous invite ce voyage en Eucharistie, qui, parti de l'affaire des Placards en 1534, passe par d'Aubigné, Montaigne, Port-Royal et Swift, et réserve une place particulière aux utopies narratives du Grand Siècle.
Au centre de ce livre, une rencontre insolite : celle, en plein XVIe siècle, de l'Eucharistie et du Nouveau Monde. Au Brésil où huguenots et catholiques vivent quelques mois une impossible tentative de coexistence, la pomme de discorde est la présence réelle et substantielle du Christ dans les espèces de la communion.
La critique de la transsubstantiation selon Calvin trouve une illustration saisissante dans l'anthropophagie active des Indiens. La déconfiture symbolique qui se transporte alors du Brésil en France, rebondit dans les Pays-Bas et en Angleterre, montre que le mystère de l'Incarnation peut être aussi pierre de scandale.
Hantée par l'obsession du résidu, refoulant le corps hors du sacrement et la présence physique du Christ loin de la table de communion, la Réforme, dans ses tendances les plus radicales, veut en finir avec l'idolâtrie de la chair.
C'est pourquoi elle tend à faire du sacrement un simple mémorial, du pain et du vin de purs signes sans substance.
Le programme d'une religion « réformée » et délivrée à jamais de la contrainte sacrificielle va de pair avec la fondation d'une nouvelle anthropologie. Entre le corps protestant et le corps catholique le divorce est irrémédiable, incarnant, au sens fort du terme, deux manières d'être et de croire, d'agir et de sentir antagonistes. C'est à reconnaître sur trois siècles une ligne de fracture continue que nous invite ce voyage en Eucharistie, qui, parti de l'affaire des Placards en 1534, passe par d'Aubigné, Montaigne, Port-Royal et Swift, et réserve une place particulière aux utopies narratives du Grand Siècle.
La critique de la transsubstantiation selon Calvin trouve une illustration saisissante dans l'anthropophagie active des Indiens. La déconfiture symbolique qui se transporte alors du Brésil en France, rebondit dans les Pays-Bas et en Angleterre, montre que le mystère de l'Incarnation peut être aussi pierre de scandale.
Hantée par l'obsession du résidu, refoulant le corps hors du sacrement et la présence physique du Christ loin de la table de communion, la Réforme, dans ses tendances les plus radicales, veut en finir avec l'idolâtrie de la chair.
C'est pourquoi elle tend à faire du sacrement un simple mémorial, du pain et du vin de purs signes sans substance.
Le programme d'une religion « réformée » et délivrée à jamais de la contrainte sacrificielle va de pair avec la fondation d'une nouvelle anthropologie. Entre le corps protestant et le corps catholique le divorce est irrémédiable, incarnant, au sens fort du terme, deux manières d'être et de croire, d'agir et de sentir antagonistes. C'est à reconnaître sur trois siècles une ligne de fracture continue que nous invite ce voyage en Eucharistie, qui, parti de l'affaire des Placards en 1534, passe par d'Aubigné, Montaigne, Port-Royal et Swift, et réserve une place particulière aux utopies narratives du Grand Siècle.
Avis :
Publié en 1996 au Puf dans la collection histoire, le livre de F.L, à nouveau disponible chez Droz dans la collection titre courant, est, à coup sûr, un grand livre qui mérite plus que l’intérêt de quelques littérateurs, de quelques théologiens ou de quelques historiens. Bien sûr, la rigueur, l’érudition et la profondeur de la réflexion font de l’ouvrage de F.L un incontournable pour tous les chercheurs. Mais, en nous invitant à une pérégrination au cœur des espèces, F.L révèle le surgissement d’un nouveau monde à la fois fracturé et créateur d’une anthropologie divorcée. Ainsi, plus qu’à l’histoire ou à la théologie, nous sommes tous invités, dans ce beau livre, à fouler de nos pieds le territoire d’une nouvelle humanité.
Brillant, Voyage en sainte horreur ne se résume pas, il se savoure !
Brillant, Voyage en sainte horreur ne se résume pas, il se savoure !
Publié en 1996 au Puf dans la collection histoire, le livre de F.L, à nouveau disponible chez Droz dans la collection titre courant, est, à coup sûr, un grand livre qui mérite plus que l’intérêt de quelques littérateurs, de quelques théologiens ou de quelques historiens. Bien sûr, la rigueur, l’érudition et la profondeur de la réflexion font de l’ouvrage de F.L un incontournable pour tous les chercheurs. Mais, en nous invitant à une pérégrination au cœur des espèces, F.L révèle le surgissement d’un nouveau monde à la fois fracturé et créateur d’une anthropologie divorcée. Ainsi, plus qu’à l’histoire ou à la théologie, nous sommes tous invités, dans ce beau livre, à fouler de nos pieds le territoire d’une nouvelle humanité.
Brillant, Voyage en sainte horreur ne se résume pas, il se savoure !
Brillant, Voyage en sainte horreur ne se résume pas, il se savoure !
Voir aussi :