Le synode protestant et le schisme catholique
ISBN :
9782750422721
Editeur :
Auteur :
Info :
34
pages -
Broché -
2009
-
Prix 5,00 €
Thèmes :
Statut :
Neuf
4e de couverture :
Il y a un an, au lendemain de nos désastres, il fut possible de constater un changement dans le langage et les sentiments des protestants du nord de la France. Les cœurs s'étaient élargis en se brisant ; on avait souffert, ou avait perdu beaucoup d'illusions, on avait découvert avec stupéfaction chez un peuple d'éducation biblique le formalisme, l'hypocrisie, la ruse, le mensonge, et l'on était peu disposé à composer des variations nouvelles sur le thème fort connu de l'incontestable supériorité, à tous les points de vue, des nations protestantes sur les nations catholiques. Nous avions cessé de croire que nous étions, nous et nous seuls, l'Eglise de l'avenir, le port du salut pour les individus et pour les peuples : nous rêvions de conciliation ; nous voulions au moins préparer le jour où une grande Eglise chrétienne rassemblerait les croyant en un seul troupeau. Et M. le pasteur Guillaume Monod venait d'écrire : "J'avais cru dans un temps que la Réformation serait le moyen de la régénération de la France. A présent, je ne crois plus. La Réformation comme religion nationale a été trop déshonorée par les souverains et les peuples qui la professent pour que son nom puisse aspirer à cet honneur."
Il y a un an, au lendemain de nos désastres, il fut possible de constater un changement dans le langage et les sentiments des protestants du nord de la France. Les cœurs s'étaient élargis en se brisant ; on avait souffert, ou avait perdu beaucoup d'illusions, on avait découvert avec stupéfaction chez un peuple d'éducation biblique le formalisme, l'hypocrisie, la ruse, le mensonge, et l'on était peu disposé à composer des variations nouvelles sur le thème fort connu de l'incontestable supériorité, à tous les points de vue, des nations protestantes sur les nations catholiques. Nous avions cessé de croire que nous étions, nous et nous seuls, l'Eglise de l'avenir, le port du salut pour les individus et pour les peuples : nous rêvions de conciliation ; nous voulions au moins préparer le jour où une grande Eglise chrétienne rassemblerait les croyant en un seul troupeau. Et M. le pasteur Guillaume Monod venait d'écrire : "J'avais cru dans un temps que la Réformation serait le moyen de la régénération de la France. A présent, je ne crois plus. La Réformation comme religion nationale a été trop déshonorée par les souverains et les peuples qui la professent pour que son nom puisse aspirer à cet honneur."