Histoire du libertinage
Sous-titre :
Des goliards au marquis de Sade
ISBN :
9782262018337
Editeur :
Auteur :
Info :
350
pages -
Broché -
2007
-
Prix 23,50 €
Thèmes :
4e de couverture :
L'histoire d'un mouvement de pensée provocateur marqué par l'irreligieusité et la liberté des mœurs, de la Renaissance au Siècle des Lumières. Calvin fut le premier à sonner la charge contre eux. Il fut suivi rapidement par les théologiens catholiques. Le libertinage qu'ils dénoncent se trouve à la convergence de deux courants prenant leur source dans le Moyen Age : une licence des mœurs, relativement tolérée par l'Eglise et la société médiévales, mais contre laquelle s'acharnent huguenots et papistes ; la radicalisation, dans l'Italie de la Renaissance, de positions philosophiques irréligieuses stimulées par la découverte du riche patrimoine de la pensée antique. Ce libertinage baroque, apparu vers 1540, prend un essor particulier en France à la fin des guerres de Religion, avant d'être brutalement réprimé autour de 1620. Bientôt, la crainte des persécutions conduit les érudits libertins à plus de prudence. Dans le secret de leurs cabinets et de leurs cénacles, ils intègrent progressivement les idées de philosophes novateurs - Descartes ou Spinoza - et de la révolution scientifique initiée par Galilée. Le libertinage gagne alors en profondeur et tend à s'internationaliser vers l'Angleterre, la Hollande, la Suède et l'Allemagne. La mort de Louis XIV, qui a contraint Versailles à vivre dans une pieuse austérité, amorce l'ultime période de l'histoire du libertinage. Commence alors le temps des fêtes galantes de la Régence et d'une grande licence sexuelle, singulièrement à la Cour. La peinture et surtout le roman y trouvent une inépuisable veine d'inspiration. Watteau ou Fragonard, d'un côté, Crébillon, Laclos ou Sade de l'autre en sont les principaux représentants. Le triomphe des Lumières fait surgir des idées qui, pendant longtemps, avaient été contraintes de se diffuser de manière clandestine. Dans le peuple, enfin, de nouvelles aspirations se font jour. Las de la pesante chape de la religion, l'on aspire à jouir des plaisirs terrestres. S'amorce alors un processus de déchristianisation et de laïcisation qu'amplifiera la Révolution. Dans une perspective de longue durée, en s'appuyant sur les progrès récents de la recherche et en croisant les problématiques de l'anthropologie historique et de l'histoire des idées, L'Histoire du libertinage est un essai de synthèse qui s'attache à retracer, à travers les principales étapes de la révolte des libertins, l'une des aventures les plus passionnantes de la modernité naissante.
L'histoire d'un mouvement de pensée provocateur marqué par l'irreligieusité et la liberté des mœurs, de la Renaissance au Siècle des Lumières. Calvin fut le premier à sonner la charge contre eux. Il fut suivi rapidement par les théologiens catholiques. Le libertinage qu'ils dénoncent se trouve à la convergence de deux courants prenant leur source dans le Moyen Age : une licence des mœurs, relativement tolérée par l'Eglise et la société médiévales, mais contre laquelle s'acharnent huguenots et papistes ; la radicalisation, dans l'Italie de la Renaissance, de positions philosophiques irréligieuses stimulées par la découverte du riche patrimoine de la pensée antique. Ce libertinage baroque, apparu vers 1540, prend un essor particulier en France à la fin des guerres de Religion, avant d'être brutalement réprimé autour de 1620. Bientôt, la crainte des persécutions conduit les érudits libertins à plus de prudence. Dans le secret de leurs cabinets et de leurs cénacles, ils intègrent progressivement les idées de philosophes novateurs - Descartes ou Spinoza - et de la révolution scientifique initiée par Galilée. Le libertinage gagne alors en profondeur et tend à s'internationaliser vers l'Angleterre, la Hollande, la Suède et l'Allemagne. La mort de Louis XIV, qui a contraint Versailles à vivre dans une pieuse austérité, amorce l'ultime période de l'histoire du libertinage. Commence alors le temps des fêtes galantes de la Régence et d'une grande licence sexuelle, singulièrement à la Cour. La peinture et surtout le roman y trouvent une inépuisable veine d'inspiration. Watteau ou Fragonard, d'un côté, Crébillon, Laclos ou Sade de l'autre en sont les principaux représentants. Le triomphe des Lumières fait surgir des idées qui, pendant longtemps, avaient été contraintes de se diffuser de manière clandestine. Dans le peuple, enfin, de nouvelles aspirations se font jour. Las de la pesante chape de la religion, l'on aspire à jouir des plaisirs terrestres. S'amorce alors un processus de déchristianisation et de laïcisation qu'amplifiera la Révolution. Dans une perspective de longue durée, en s'appuyant sur les progrès récents de la recherche et en croisant les problématiques de l'anthropologie historique et de l'histoire des idées, L'Histoire du libertinage est un essai de synthèse qui s'attache à retracer, à travers les principales étapes de la révolte des libertins, l'une des aventures les plus passionnantes de la modernité naissante.