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« Histoire de la Mission Timothée »

Le huguenot et le sauvage

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Sous-titre :
L'Amérique et la controverse coloniale en France au temps des guerres de religion (1555-1589)
ISBN :
9782600005272
Editeur :
Auteur :
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Info :
632 pages - Broché - - Prix 22,00 € Livraison reduite
Thèmes :
Statut :
Neuf
4e de couverture :
Ce livre a pour objet le « corpus huguenot » des textes sur l'Amérique. Au XVIe siècle, la plupart des entreprises conduites par la France au Nouveau Monde sont le fait des protestants, Roberval au Canada, Villegagnon au Brésil, Ribault et Laudonniére en Floride. Or les protestants français apparaissent en butte à une contradiction qui confère à leur action et à leur réflexion un caractère spécifique. D'un côté ils combattent l'impérialisme espagnol et divulguent la « légende noire » de la conquête de l'Amérique. Mais à partir du moment où, chassés de France par les persécutions et la guerre civile, ils s'efforcent eux-mêmes de prendre pied au Nouveau Monde, ils se trouvent à leur tour confrontés au problème de l'altérité indienne. De cette surprise naît une attitude embarrassée, qui oscille entre l'exaltation du libre sauvage et sa condamnation comme héritier de la malédiction de Cham.
Dans l'histoire de la colonisation, l'expérience huguenote aux Amériques annonce la Virginie de Raleigh et à plus longue échéance la Nouvelle-Angleterre des Puritains et la Pennsylvanie des Quakers. Par-delà le mythe du Bon Sauvage qu'il esquisse et les utopies qu'il invente, cet ensemble incomparable de textes procédant de témoins, d'historiens, de théologiens et de polémistes ouvre des perspectives d'une étonnante modernité.
À côté de l'histoire événementielle, diplomatique et littéraire, ce livre réserve une large place à ce que La Popelinière appelait « l'histoire des histoires », la critique de l'histoire par les historiens. De la trame des événements et des écrits, retracée en huit chapitres, se détachent des études monographiques consacrées à Jean de Léry, Urbain Chauveton, René de Laudonnière, Jacques Le Moyne de Morgues, Richard Hakluyt, ainsi qu'à l'Å“uvre américaine de Montaigne et du cosmographe André Thevet.

Les Indiens de Saturiwa, roi de Floride, vénèrent, en présence de René de Laudonnière, la colonne érigée deux ans plus tôt par le capitaine Jean Ribault (25 jui… [lire +]
Ce livre a pour objet le « corpus huguenot » des textes sur l'Amérique. Au XVIe siècle, la plupart des entreprises conduites par la France au Nouveau Monde sont le fait des protestants, Roberval au Canada, Villegagnon au Brésil, Ribault et Laudonniére en Floride. Or les protestants français apparaissent en butte à une contradiction qui confère à leur action et à leur réflexion un caractère spécifique. D'un côté ils combattent l'impérialisme espagnol et divulguent la « légende noire » de la conquête de l'Amérique. Mais à partir du moment où, chassés de France par les persécutions et la guerre civile, ils s'efforcent eux-mêmes de prendre pied au Nouveau Monde, ils se trouvent à leur tour confrontés au problème de l'altérité indienne. De cette surprise naît une attitude embarrassée, qui oscille entre l'exaltation du libre sauvage et sa condamnation comme héritier de la malédiction de Cham.
Dans l'histoire de la colonisation, l'expérience huguenote aux Amériques annonce la Virginie de Raleigh et à plus longue échéance la Nouvelle-Angleterre des Puritains et la Pennsylvanie des Quakers. Par-delà le mythe du Bon Sauvage qu'il esquisse et les utopies qu'il invente, cet ensemble incomparable de textes procédant de témoins, d'historiens, de théologiens et de polémistes ouvre des perspectives d'une étonnante modernité.
À côté de l'histoire événementielle, diplomatique et littéraire, ce livre réserve une large place à ce que La Popelinière appelait « l'histoire des histoires », la critique de l'histoire par les historiens. De la trame des événements et des écrits, retracée en huit chapitres, se détachent des études monographiques consacrées à Jean de Léry, Urbain Chauveton, René de Laudonnière, Jacques Le Moyne de Morgues, Richard Hakluyt, ainsi qu'à l'Å“uvre américaine de Montaigne et du cosmographe André Thevet.

Les Indiens de Saturiwa, roi de Floride, vénèrent, en présence de René de Laudonnière, la colonne érigée deux ans plus tôt par le capitaine Jean Ribault (25 juin 1564).
Jacques Le Moyne de Morgues, Indorum Floridam provinciam inhabitantium eicones, Francfort, pour Théodore de Bry, 1591, planche VIII (New York, Public Library).

Réforme, Humanisme et Renaissance, 38, 1994, 128-131
Dans ce nouvel ouvrage, M. Franck Lestringant nous invite à la redécouverte d'un ensemble de textes, unifié autrefois par M. Bataillon, le « corpus huguenot relatif à l'Amérique » depuis peu « découverte », textes parus dans la seconde moitié du seizième siècle. Y a-t-il eu une Amérique des écrits protestants, après l'échec colonial de la France-Brésil de Villegagnon et celui de la Floride des années 1562-1565 conclues par le massacre de Matanzas Inlet ? Comment la controverse coloniale recoupait-elle en France le clivage religieux des années 1560-1598 ? Quelle figure, enfin, a prise l'Indien pour les protestants français qui s'opposaient à la conversion forcée des populations amérindiennes par les Espagnols ? Autant d'axes passionnants parcourus par notre auteur, tout à la fois « cosmographe » et « topographe ».
... suite

Cosmographe, il l'est. L'ampleur du corpus ainsi délimité le fait voyager, après une incursion sur « le théâtre du Nouveau Monde » où l'on redécouvre la tragique histoire d'une colonisation française et huguenote (ch. I), de Paris à Genève, de Sancerre à Londres, avec deux haltes dans le havre de la « librairie » du Montaigne des « Cannibales » et des « Coches ». Topographe du champ clos des lettres, il nous restitue en une minutieuse enquête les éclats d'une querelle qui surgit entre deux textes, celui d'un géographe traditionnel, la Cosmographie Universelle d'André Thevet et l'Å“uvre d'un témoin devenu pasteur, l'Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil de Jean de Léry, rivalité dont un des paradoxes est la consécration du second comme champion protestant par le premier, ex-cordelier bientôt ligueur en ce tournant des années 1580.

Un des apports essentiels de cette belle étude est précisément de nous montrer comment, en ces années 1580, prend forme ce « corpus huguenot ». Le choix du texte fondateur, avancé en 1578 - date de parution de l'Histoire d'un voyage... de Léry permet de mettre en lumière un véritable réseau de textes protestants (ceux d'Urbain Chauveton, de Richard Hakluyt notamment) puisant à cette source, participant à la dénonciation du plagiaire Thevet, et qui contribuent enfin à asseoir, selon l'auteur, une nouvelle écriture de l'histoire, faite de citations de garants contemporains, tous praticiens de l'autopsie (ch. III).

A l'efficacité de la « librairie » protestante (dont un des derniers relais sera de Bry à Francfort qui permettra l'accroissement de cette curieuse « littérature de voyage » protestante), s'ajoute celle de quelques politiques et l'auteur démontre alors, magistralement, quelle peut être l'efficace de cette littérature. Face à l'hégémonie maritime espagnole, éclatante en 1580 (et le préfacier, M. Le Roy Ladurie, rappelle l'importance de la défaite franco-portugaise face à l'Espagne à La Terceira en 1582), les auteurs protestants tentent de relancer une colonisation protestante aux Amériques ; leur littérature donnera à cette dernière ses fondements historiques et juridiques et lui assignera de « nouveaux horizons ». Ici, F. Lestringant articule littérature et politique : l'absence de projet colonial dans le royaume de France des années 1580 - inconséquence des gouvernants, quand cette politique était illustrée dans les années 1560 par Coligny –, déplace outre-Manche les utopies américaines. Le pasteur Chauveton espérait des colons français ; c'est R. Hakluyt qui trouvera un groupe politique pour relayer ses ambitions anglaises et impériales : les puritains Thomas Harriot et sir Walter Raleigh campés dans les allées du pouvoir élisabéthain. S'il y a en France le sursaut protestant d'un Duplessis Mornay et de La Popelinière, tout à la fois dénonçant les cruautés espagnoles - la leyenda negro est alimentée - et justifiant la conquête protestante, il n'a pas d'échos politiques et Duplessis Mornay a plutôt l'oreille de sir Philip Sidney.

La position prêtée à Michel de Montaigne est peut-être surprenante. On connaissait ses vÅ“ux pour la levée de « topographes » : on n'y discernait pas sa critique feutrée de Thevet, et l'un des mérites de l'auteur est de le rappeler. Cependant, suffit-il de dénier la science du cosmographe des derniers Valois, alors qu'on y recourt et dont on réitère les modalités d'information, pour entretenir des liens avec ce corpus huguenot ? L'essai « Des Cannibales » de 1580 qui nous livre le Brésil de Montaigne (ch. IV) semble en être affranchi. De même, si l'infatigable gloseur regrette, dans ses « Coches », que la conquête du Nouveau Monde ait échappé à un Alexandre, on ne pense pas qu'il s'agisse chez cet auteur d'un rêve d'une conjonction idéale entre Antiquité et Nouveau Monde, trouvant des échos dans la « figure tour à tour apollinienne ou dionysiaque du sauvage » (p. 250). En cela, il ne suit pas davantage Thevet qui dans ses Vrais Portraits de 1584 fait se côtoyer des capitaines de Plutarque et des « empereurs malheureux du Pérou et du Mexique » : la gloire et son ressort la virtus étant intemporels, les Amérindiens sont entrés dans la galerie de Thevet aussi naturellement qu'un Mehmed II, dont seuls quelques folios les séparent...

Mais « la réformation dans les canoës ou l'invention du Bon Sauvage » (ch. VIII) montre de façon fort suggestive comment, à la figure de l'Indien victime de la tyrannie espagnole et miroir allégorique des protestants persécutés, s'oppose la vision « désinvestie » de Montaigne, sous la plume duquel les Indiens ne sont plus des porte-parole.

Les héritages de ce corpus sont nombreux ; la nostalgie des primitifs y est inscrite, la captation anglaise au XVIIe siècle avérée et le rappel par F. Lestringant de l'Å“uvre de Lescarbot, compagnon de Champlain, atteste tardivement les occasions manquées par les Valois dont l'un des derniers cosmographes renfermait des trésors de science cartographique et maritime. Quant au livre de Lestringant, il contient, on l'aura compris, de fort belles « singularitez ».
- G. Le Thiec

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