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« Histoire de la Mission Timothée »

Godescalc, le moine du destin

image Godescalc, le moine du destin




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ISBN :
9782362791994
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347 pages - Broché - - Prix 22,00 € Livraison reduite
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4e de couverture :
À PROPOS DU LIVRE

lors que les petits-fils de Charlemagne se disputent l'Europe, un moine errant perturbe l'ordre politique et religieux. À travers la vie et la pensée du saxon Godescalc revit une période méconnue d'intenses débats.

Issu d'une grande famille saxonne, fraîchement convertie au christianisme, le moine Godescalc (né au début du IXe siècle, mort en 868) s'affirme comme une figure surprenante de la contestation politique et religieuse. Voué par ses parents, malgré lui, à la vie monastique, le jeune Gottschalk (« serviteur de Dieu ») – dont le nom a été latinisé en Godescalc – développe très tôt une pensée théologique originale en rupture avec les institutions de son temps. Il se révolte contre son propre destin qu'il refuse de laisser à ses pères naturels et spirituels. Il élabore paradoxalement une doctrine contestataire de la prédestination : puisque Dieu seul est le maître du destin de l'homme aucun pouvoir humain ne saurait s'imposer à nous et nous dicter notre conduite. Quittant son monastère pour une vie de penseur et de prédicateur errant, Godescalc porte à vif les tensions dans l'Empire carolingien et l'Église d'Occident. Il est le premier grand penseur de la prédestination, ce « point d'hérésie » qui, selon Michel Foucault, divise du dedans la doctrine chrétienne. Ses thèses resurgiront avec une virulence intacte lors de la Réforme et de l'affirmation du protestantisme.
Pour Ariel Suhamy, l'œuvre de Godescalc – dont la dimension poétique est importante – ne peut se comprendre si l'on ne suit pas les multiples rebondissements de sa vie. Celle-ci le mena du couvent à l'errance puis à la prison toute en mobilisant les plus hautes autorités politiques et intellectuelles de son temps. C'est en historien, en philosophe et, s'il le faut, en romancier qu'Ariel Suhamy enquête sur ce grand perturbateur.
À PROPOS DU LIVRE

lors que les petits-fils de Charlemagne se disputent l'Europe, un moine errant perturbe l'ordre politique et religieux. À travers la vie et la pensée du saxon Godescalc revit une période méconnue d'intenses débats.

Issu d'une grande famille saxonne, fraîchement convertie au christianisme, le moine Godescalc (né au début du IXe siècle, mort en 868) s'affirme comme une figure surprenante de la contestation politique et religieuse. Voué par ses parents, malgré lui, à la vie monastique, le jeune Gottschalk (« serviteur de Dieu ») – dont le nom a été latinisé en Godescalc – développe très tôt une pensée théologique originale en rupture avec les institutions de son temps. Il se révolte contre son propre destin qu'il refuse de laisser à ses pères naturels et spirituels. Il élabore paradoxalement une doctrine contestataire de la prédestination : puisque Dieu seul est le maître du destin de l'homme aucun pouvoir humain ne saurait s'imposer à nous et nous dicter notre conduite. Quittant son monastère pour une vie de penseur et de prédicateur errant, Godescalc porte à vif les tensions dans l'Empire carolingien et l'Église d'Occident. Il est le premier grand penseur de la prédestination, ce « point d'hérésie » qui, selon Michel Foucault, divise du dedans la doctrine chrétienne. Ses thèses resurgiront avec une virulence intacte lors de la Réforme et de l'affirmation du protestantisme.
Pour Ariel Suhamy, l'œuvre de Godescalc – dont la dimension poétique est importante – ne peut se comprendre si l'on ne suit pas les multiples rebondissements de sa vie. Celle-ci le mena du couvent à l'errance puis à la prison toute en mobilisant les plus hautes autorités politiques et intellectuelles de son temps. C'est en historien, en philosophe et, s'il le faut, en romancier qu'Ariel Suhamy enquête sur ce grand perturbateur.
Avis :
Impressionnant ! Quelle chance avaient Ariel Suhamy et les éditions Alma, en pleine année 2017, d’accrocher notre intérêt avec un livre sur un moine ! Aucune sans doute. Surtout si l’on ajoute qu’il s’agit d’un moine carolingien et que ce dit moine s’appelle Godescalc -un nom que j’ai eu un mal fou à mémoriser et encore plus à prononcer. Décidément tout cela commence bien mal. Et puis il y a le thème du livre : la théologie pas de n’importe quelle théologie : de théologie médiévale et de prédestination !

Pourtant, une fois en main, le moine du destin ne nous échappe plus, il nous accroche et fait guetter chaque instant pour y revenir. Ariel Suhamy parvient à éviter sur ce sujet difficile l’inévitable prétexte pour nous embarquer dans une histoire érudite de l’Empire carolingien ou l’acharnement historique sur un minuscule détail. Il sait nous familiariser avec cet empire qui cherche la fidélité et le remède au délitement quand les intérêts familiaux mêlés s’affrontent et fragilisent autant l’héritage paternel que les traditions chrétiennes ou les grandes abbayes comme Fulda. L’histoire de l’Empire qui apparaît ici est celle qui vient éclairer les fils noueux d’une querelle allumée par un moine d’origine saxonne nourrit de sa tradition et de ses lectures : celle d’Augustin en particulier.
Godescalc puisse dans le riche héritage du Père latin pour nourrir et vitaliser sa pensée sur le libre arbitre, la grâce et la double prédestination. En s’échappant de son monastère, il annonce sa découverte un peu partout au fil de ses errances : un vrai moine gyrovague comme l’on dit alors. Surtout, il ébranle les certitudes théologiques sur lesquelles s’arcboutent et la foi chrétienne et l’édifice politique impériale et royale ; voici lancé un casus belli autant politique que social ou religieux. Or cela, Hincmar de Reims, ne peut le permettre aussi se jette-t-ildans le combat sans en posséder ni les armes ni la sagesse. Les arguments qu’il déploie mettent mal à l’aise les a… [lire +]
Impressionnant ! Quelle chance avaient Ariel Suhamy et les éditions Alma, en pleine année 2017, d’accrocher notre intérêt avec un livre sur un moine ! Aucune sans doute. Surtout si l’on ajoute qu’il s’agit d’un moine carolingien et que ce dit moine s’appelle Godescalc -un nom que j’ai eu un mal fou à mémoriser et encore plus à prononcer. Décidément tout cela commence bien mal. Et puis il y a le thème du livre : la théologie pas de n’importe quelle théologie : de théologie médiévale et de prédestination !

Pourtant, une fois en main, le moine du destin ne nous échappe plus, il nous accroche et fait guetter chaque instant pour y revenir. Ariel Suhamy parvient à éviter sur ce sujet difficile l’inévitable prétexte pour nous embarquer dans une histoire érudite de l’Empire carolingien ou l’acharnement historique sur un minuscule détail. Il sait nous familiariser avec cet empire qui cherche la fidélité et le remède au délitement quand les intérêts familiaux mêlés s’affrontent et fragilisent autant l’héritage paternel que les traditions chrétiennes ou les grandes abbayes comme Fulda. L’histoire de l’Empire qui apparaît ici est celle qui vient éclairer les fils noueux d’une querelle allumée par un moine d’origine saxonne nourrit de sa tradition et de ses lectures : celle d’Augustin en particulier.
Godescalc puisse dans le riche héritage du Père latin pour nourrir et vitaliser sa pensée sur le libre arbitre, la grâce et la double prédestination. En s’échappant de son monastère, il annonce sa découverte un peu partout au fil de ses errances : un vrai moine gyrovague comme l’on dit alors. Surtout, il ébranle les certitudes théologiques sur lesquelles s’arcboutent et la foi chrétienne et l’édifice politique impériale et royale ; voici lancé un casus belli autant politique que social ou religieux. Or cela, Hincmar de Reims, ne peut le permettre aussi se jette-t-ildans le combat sans en posséder ni les armes ni la sagesse. Les arguments qu’il déploie mettent mal à l’aise les augustiniens « orthodoxes » et le place dans une situation très vite inconfortable. Il amplifie encore sa propre déroute en faisant appel au plus grand philosophe de son temps : Jean Scot Erigène. La défense du philosophe introduit, pour la première fois, les arguments rationalistes qui viennent bousculer littéralement les assises de la théologie classique. Du péché originel, au jugement rien n’échappe au scanne du philosophe qui « déconstruit » et offre des perspectives inacceptables pour les hommes d’églises du IXe au XXe siècle.
Hincmar vaincu s’appuie sur les meilleurs théologiens de son temps pour échapper au désastre complet face au moine du destin. De justesse il évite le drame tandis que Godescalc ouvre une voie qu’un saxon, lui aussi, reprendra quelques siècles plus tard : Luther devient l’homme de la grâce irrésistible.

Courageux ! Hardiesse d’Ariel Suhamy et de l’éditeur Alma pour oser combiner dans un même ouvrage histoire et théologie quand les écrivains et les éditeurs, aujourd’hui, refusent cette confrontation qui pourrait, pourtant, être si fructueuse à l’exemple de ce livre. La théologie -ancienne reine des sciences humaines- et l’histoire -luttant pour conserver encore sa suprématie- sont heureusement réconciliées par Ariel Suhamy. Bonheur de lire, ici, ni un roman ni un livre d’histoire mais l’histoire racontée d’un homme et de son temps dans la lignée même de Lucien Febvre et de son Luther !

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Godescalc, le moine du destin - par Ariel SUHAMY - Editeur Alma Editions



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