Correspondance
Sous-titre :
Tome XXII, 1581
ISBN :
9782600004015
Editeur :
Auteur :
Info :
282
pages -
Relié -
2000
-
Prix 81,68 €
Thèmes :
4e de couverture :
C'est en 1581 que Bèze a donné son précieux manuscrit des Evangiles (Ve-VIe siècles) à l'Académie de Cambridge, où ce trésor est depuis conservé sous le nom de Codex Bezae : c'est le 5e manuscrit du Nouveau Testament par ordre d'ancienneté. Pourquoi ce don ? Nos lettres le montrent ; Bèze achève la révision de sa grande édition du Nouveau Testament annoté (4e édition qui paraîtra en 1582), pour laquelle il a utilisé précautieusemment ce très vieux manuscrit, car son tempérament conservateur le retenait de bouleverser le texte communément reçu. Et pourquoi Cambridge ? C'était alors le centre des puritains d'Angleterre, l'Académie où enseignait Cartwright, disciple et ami. Un si fameux manuscrit rehausserait son prestige. Le volume contient entre autre des textes importants sur l'Harmonia confessionum, son élaboration et sa parution. Ce devait être la réponse du monde réformé à la "Formule de Concorde", ce monument de l'intransigeance luthérienne. D'autres lettres proviennent de France (il y en a très peu de ce genre au XVIe siècle), nous éclairant sur la politique d'Henri de Navarre et sur celle du prince de Condé, deux tendances entre lesquelles hésitait le monde réformé d'alors.
C'est en 1581 que Bèze a donné son précieux manuscrit des Evangiles (Ve-VIe siècles) à l'Académie de Cambridge, où ce trésor est depuis conservé sous le nom de Codex Bezae : c'est le 5e manuscrit du Nouveau Testament par ordre d'ancienneté. Pourquoi ce don ? Nos lettres le montrent ; Bèze achève la révision de sa grande édition du Nouveau Testament annoté (4e édition qui paraîtra en 1582), pour laquelle il a utilisé précautieusemment ce très vieux manuscrit, car son tempérament conservateur le retenait de bouleverser le texte communément reçu. Et pourquoi Cambridge ? C'était alors le centre des puritains d'Angleterre, l'Académie où enseignait Cartwright, disciple et ami. Un si fameux manuscrit rehausserait son prestige. Le volume contient entre autre des textes importants sur l'Harmonia confessionum, son élaboration et sa parution. Ce devait être la réponse du monde réformé à la "Formule de Concorde", ce monument de l'intransigeance luthérienne. D'autres lettres proviennent de France (il y en a très peu de ce genre au XVIe siècle), nous éclairant sur la politique d'Henri de Navarre et sur celle du prince de Condé, deux tendances entre lesquelles hésitait le monde réformé d'alors.
Avis :
C'est un volume particulièrement intéressant que les savants éditeurs de la Correspondance de Théodore de Bèze, recueillie par Hippolyte AUBERT, publiée par Alain DUFOUR, Béatrice NICOLLIER et Hervé GENTON, t. XXII, 1581 (Genève : Droz, 2000 ; XXXIII-279 pages, 2 pl. h.-t. [Travaux d'Humanisme et Renaissance, 334]) viennent de publier. Présentées avec l'érudition et le soin habituels de cette équipe, les quarante-huit lettres et les onze pièces annexes datées de cette année font en outre l'objet d'une introduction particulièrement bien venue, qui souligne en particulier la place éminente qu'occupe dans les préoccupations de Bèze l'élaboration d'une Hormonia confessionum fidei, montrant l'unité des églises réformées face à l'offensive des théologiens « ubiquitaires », auteurs de la Formule de concorde publiée l'année précédente. Cette apologie de la foi réformée est préparée en étroite collaboration avec Gwalther, antistes de l'église de Zurich, avec lequel Bèze entretient une correspondance particulièrement assidue et confiante.
...suite Quelques autres aspects de l'activité de Bèze en 1581 méritent une mention spéciale. Les affaires anglaises et, à un moindre degré, écossaises, retiennent souvent son attention. Pour renforcer l'université de Cambridge, foyer de la science biblique puritaine, Bèze lui fait un magnifique présent : trois ouvrages, dont deux éditions polyglottes du Pentateuque, et surtout le très fameux. Codex Bezae Cantabrigiensis, manuscrit du VIe siècle qui demeure à ce jour l'un des principaux témoins du textes des Évangiles et des Actes des apôtres. On notera aussi que les problèmes français, rarement évoqués les années précédentes, occupent ici une place assez importante. Bèze apparaît comme un conseiller respecté des princes protestants, particulièrement d'Henri de Navarre, et comme une référence intellectuelle pour tel ou tel écrivain, par exemple pour l'historien La Popelinière. Bref, voici à nouveau une riche matière pour les chercheurs.
- Étienne Trocmé
...suite Quelques autres aspects de l'activité de Bèze en 1581 méritent une mention spéciale. Les affaires anglaises et, à un moindre degré, écossaises, retiennent souvent son attention. Pour renforcer l'université de Cambridge, foyer de la science biblique puritaine, Bèze lui fait un magnifique présent : trois ouvrages, dont deux éditions polyglottes du Pentateuque, et surtout le très fameux. Codex Bezae Cantabrigiensis, manuscrit du VIe siècle qui demeure à ce jour l'un des principaux témoins du textes des Évangiles et des Actes des apôtres. On notera aussi que les problèmes français, rarement évoqués les années précédentes, occupent ici une place assez importante. Bèze apparaît comme un conseiller respecté des princes protestants, particulièrement d'Henri de Navarre, et comme une référence intellectuelle pour tel ou tel écrivain, par exemple pour l'historien La Popelinière. Bref, voici à nouveau une riche matière pour les chercheurs.
- Étienne Trocmé
C'est un volume particulièrement intéressant que les savants éditeurs de la Correspondance de Théodore de Bèze, recueillie par Hippolyte AUBERT, publiée par Alain DUFOUR, Béatrice NICOLLIER et Hervé GENTON, t. XXII, 1581 (Genève : Droz, 2000 ; XXXIII-279 pages, 2 pl. h.-t. [Travaux d'Humanisme et Renaissance, 334]) viennent de publier. Présentées avec l'érudition et le soin habituels de cette équipe, les quarante-huit lettres et les onze pièces annexes datées de cette année font en outre l'objet d'une introduction particulièrement bien venue, qui souligne en particulier la place éminente qu'occupe dans les préoccupations de Bèze l'élaboration d'une Hormonia confessionum fidei, montrant l'unité des églises réformées face à l'offensive des théologiens « ubiquitaires », auteurs de la Formule de concorde publiée l'année précédente. Cette apologie de la foi réformée est préparée en étroite collaboration avec Gwalther, antistes de l'église de Zurich, avec lequel Bèze entretient une correspondance particulièrement assidue et confiante.
...suite Quelques autres aspects de l'activité de Bèze en 1581 méritent une mention spéciale. Les affaires anglaises et, à un moindre degré, écossaises, retiennent souvent son attention. Pour renforcer l'université de Cambridge, foyer de la science biblique puritaine, Bèze lui fait un magnifique présent : trois ouvrages, dont deux éditions polyglottes du Pentateuque, et surtout le très fameux. Codex Bezae Cantabrigiensis, manuscrit du VIe siècle qui demeure à ce jour l'un des principaux témoins du textes des Évangiles et des Actes des apôtres. On notera aussi que les problèmes français, rarement évoqués les années précédentes, occupent ici une place assez importante. Bèze apparaît comme un conseiller respecté des princes protestants, particulièrement d'Henri de Navarre, et comme une référence intellectuelle pour tel ou tel écrivain, par exemple pour l'historien La Popelinière. Bref, voici à nouveau une riche matière pour les chercheurs.
- Étienne Trocmé
...suite Quelques autres aspects de l'activité de Bèze en 1581 méritent une mention spéciale. Les affaires anglaises et, à un moindre degré, écossaises, retiennent souvent son attention. Pour renforcer l'université de Cambridge, foyer de la science biblique puritaine, Bèze lui fait un magnifique présent : trois ouvrages, dont deux éditions polyglottes du Pentateuque, et surtout le très fameux. Codex Bezae Cantabrigiensis, manuscrit du VIe siècle qui demeure à ce jour l'un des principaux témoins du textes des Évangiles et des Actes des apôtres. On notera aussi que les problèmes français, rarement évoqués les années précédentes, occupent ici une place assez importante. Bèze apparaît comme un conseiller respecté des princes protestants, particulièrement d'Henri de Navarre, et comme une référence intellectuelle pour tel ou tel écrivain, par exemple pour l'historien La Popelinière. Bref, voici à nouveau une riche matière pour les chercheurs.
- Étienne Trocmé