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"L'apôtre de la Polynésie": John Williams (1796-1839)

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Après une longue traversée, John Williams pose enfin les pieds sur la côte de Tahiti. Il lui aura fallu un an de voyage avec sa femme, la jeune Chauner, pour rejoindre la destination tant attendue ce 14 novembre 1817. Avec entrain, il rejoint alors l’œuvre débutée  par 20 missionnaires (hommes, femmes et enfants) le 5 mai 1797 dans ces îles après les expéditions, de 1767-69, de Wallis, Cook ou Bougainville.

Rien dans la vie de Williams ne semblait présager un engagement missionnaire. Il y avait bien eu les enseignements pieux de sa mère pendant son jeune âge. Mais que valaient-ils à côté du vent de liberté que lui offrait sa vie d’apprenti : les tavernes, la boisson, les filles, tout est sa porté et il ne s’en prive pas. En chemin pour la taverne, il est pourtant surpris ce jour de janvier 1814 par la une prédication sur le passage de Matthieu 16. 26. Ce message du révérend Wilks de l’Église du Tabernacle le bouscule tant qu’il change de vie, se convertit et se consacre dans l’Église ; il s’occupe de l’école du dimanche, distribue des traités, s’engage dans les sociétés charitables. C’est en assistant aux rencontres missionnaires organisées, tous les trois mois, par Wilks au Tabernacle avec la Société des Missions de Londres qu’il décide de devenir missionnaire. Fondée en 1795, la SML l’accepte comme missionnaire à l’âge de 20 ans pour l’Océanie où elle a déjà travaillé.

En effet, l’accueil du roi Tu ou Pomaré Ier avait d’abord été favorable au point que les missionnaires s’étaient installés et que le révérend Cower y prêche sur  Â« Dieu est amour Â». À Tongatahou, aux îles Marquises, un autre travail commence. Mais peu à peu, le polythéisme des tahitiens, les sacrifices humains, les infanticides, découragent plusieurs missionnaires qui quittent l’île tandis que d’autres se décident à vivre comme la population. Plusieurs péripéties difficiles empêchèrent encore l’annonce de l’Évangile jusqu’à la conversion du roi Pomaré Ier en 1812 qui entraîne une partie de la population, dont un prêtre qui, pour la première fois, brise son idole. Les victoires militaires du roi Pomaré Ier conduisent à l’abolition du paganisme, à la création d’écoles et à la destruction des idoles. De son côté, John Williams, appelé par le roi Tamatoa, en 1818, fonde la station de l’île de Raiatéa. Après avoir appris la langue pendant dix mois, il prêche ce qui entraîne de nombreuses conversions de tahitiens qui abandonnent les idoles.

Williams pensait apporter les bienfaits de la civilisation en même temps que l’évangile. Dans ce but, Il fait adopter un code de lois inspiré de l’Evangile ; des tribunaux et des juges. Il développe la production de l’huile de copra qu’il commercialise à Sydney.

En octobre 1821, des habitants de l’île de Rurutu échouèrent sur l’île de Raiatéa en demandant le secours de Williams qui reçoit alors une vision : l’évangélisation par les polynésiens des innombrables îles océaniennes. Il envoya deux Raiatéens avec eux pour évangéliser. Toute l’île de Rurutu se convertit : des chapelles sont construites, des écoles ouvertes. En 1822, Williams ramène d’Australie un bateau pour mieux voyager dans les différents îles. Les chefs d’Aitutaki l’invite car ils veulent renoncer à leurs idoles. Le 4 juillet 1823, l’Entreprise, nom du nouveau navire, part pour Aitutaki en emmenant Williams, sa femme et ses deux enfants ainsi qu’u n autre missionnaire et six instituteurs indigènes. L’Evangile triomphe à Aitutaki et deux habitants de l’île de Roratonga se convertissent : ils partent évangéliser leur île avec Papeiha, un missionnaire Tahitien. L’expédition est d’abord violement rejeté mais leur persévérance arrive à bout des résistances.

Williams s’y rend en laissant l’Eglise de Raiatéa à un diacre. Mais après un an, il trouve une église en proie aux divisions et aux séductions des européens (commerce et esclaves). Très affecté par tout cela, il finit par rétablir la situation et aspire à terminer l’évangélisation des îles. En mai 1830, il entreprend un nouveau voyage avec son nouveau bateau, le Messager de Paix. Il rencontre alors les missionnaires Wesleyens des îles Tongatahou qui avaient triomphées du paganisme et décident de se partager le travail. Les premiers se chargeront de l’archipel des Amis ou Tonga et de l’archipel des îles Viti ou Fidji et les Missionnaires de la Société de Londres des îles Samoa. Ces dernières furent réceptive à l’Evangile mais de nouveau l’agitation à Raiatéa obligea Williams a regagné son île ravagée par une guerre de succession et par l’alcool comme à Tahiti.

Epuisé physiquement, harassé moralement et éprouvé spirituellement après plus de quinze ans de mission, Williams voit venir le temps de repartir avec sa famille en Angleterre où Il débarque le 12 juin 1834. Il doit aussi y rendre des comptes devant l’assemblée générale de la Mission de Londres et des pasteurs de l’Union christian Society sur son projet très novateur  d’évangélisation des îles par les polynésiens eux-mêmes. Il en profite pour aller d’Angleterre en Ecosse où son travail conduisit à la fondation de la Société des Missions de l’Eglise presbytérienne d’Ecosse. Pendant ce séjour, son fils se marie et s’engage, à la suite de son père, comme missionnaire.

En repartant, il déclare :

"Je n’ai jamais considéré la mission de Tahiti et des îles voisines que comme une fontaine dont les eaux doivent se répandre sur d’autres pays et les fertiliser…Arrivé au lieu de ma destination, je me propose d’établir une agence et de fonder un collège destiné à former pour le saint ministère des insulaires pieux qui devront prêcher en anglais. "

Le 11 avril 1838, il repart avec un nouveau bateau Â« missionnaire Â»; le Camden. Des îles Samoa il repart pour une nouvelle tournée et fonde à Roratonga un collège missionnaire. Très actif toujours, il enseigne, prêche, assure des visites…tout en préparant une nouvelle expédition pour les îles Hébrides avec 30 samoans à partir de novembre 1839. Débarqué le 20 novembre sur l’île d’Eromanga pour évangéliser, il est sévèrement pris a parti, tué, avec l’évangéliste Harris, par les insulaires cannibales. Il avait 44 ans.

FB

À lire : F. Faure, John  Williams, Missionnaire en Océanie (1798-1839), Cahiers Missionnaires N°13, Société des Missions Évangéliques, 1929, 44p. Jean-François Zorn, Le grand siècle d’une mission protestante, Karthala, 784p.

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